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SylvA j'aime quand tu nous fais profiter de ton inspiration.
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Avec plaisir
Et moi aussi, j'aimerais que ce soit plus souvent
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T’es un sacré zèbre toi ! Je te l’accorde c’est un peu facile de te montrer ainsi du doigt,
Mais tu m’avoueras que tu l’as bien cherché à travers cette chorégraphie avec toi-même.
Et que je te trémousse, ondule, virevolte, sans complexe face au miroir jusqu’à plus soif,
Sans même craindre la chute...et flûte ! Pourquoi donc m’inquiéter ? Parce que je t’aime ?
Je n’aurais rien compris à la subtilité de tes gestes, à la portée inégalée du symbole…
Tu en as trop dit ou pas assez, il faudra bien développer...ailleurs que sur la scène.
Des faits, je veux des faits, des réponses, j’en veux et pas seulement en paraboles,
Pose toi un moment face à moi , à deux nous chasserons les haines et les peines.
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Bravo Maya du coup je m'y mets aussi
Viens à moi ô puissant guerrier !
A deux nous vaincrons nos rayures
Et enfin reviendrons aux origines
D'un côté blanc d'un côté noir
Sans mélange.
Pureté de la race revenue
Défaisons ce que nos ancêtres
Mélangèrent sans réfléchir
Vomissons mélanges et métissages
Viens à moi ô puissant guerrier !!
( si ça vous semble un peu (beaucoup) bas du "front" c'est fait exprès, mais ça ne correspond bien sûr aucunement à un quelconque penchant politique, hein !)
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Maya zébre de toi t'es la reine des rayures
c'est hot mais top
et hop v'là Nicole why not
Dernière modification par nouga (19-06-2020 13:49:18)
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Waouh Nicole!!! On se demande bien d'où t'est venue l'inspi.
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Ô mystérieuse
Comment sais-tu
Nous émouvoir.
A la mouche
Qui le chaos
Ne sait que voir
De géométrie
LA robe tu pares
De ton savoir
A nous
Etres de l'abstrait
De blanc et Noir
Si subtile
Ta nature profonde
Nous donne à voir.
A+JYT
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Beaux haikus, Sekaijin
Photos parlantes, j'ai un penchant pour la 1ere, la seconde est trop mise en scène.
ce qui me vient pour la 1ere, c'est juste la chanson de France Gall quand le désert avance https://www.youtube.com/watch?v=16CFJt4QeJ4
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J'ouvre les yeux
Après cet interminable hiver
Et mon regard s'assombrit.
Disparut toute cette neige
Disparu mon village ma vie
Je ne vois que mon enfant
Ensevelir son bébé d'un linceul de sable.
J'ouvre les yeux
Sur ce lieu qui me rendait fier
Et mon regard s'assombrit
Disparu tous les grands rennes
Disparus, les rivages de mes envies
Je ne vois que mon enfant
Ensevelir son bébé d'un linceul de sable.
J'ouvre les yeux
Où sont les pionniers d'hier
Et mon regard s'assombrit
Disparus, les ateliers à drèges
Disparu, le visage de mes nuits
Je ne vois que mon enfant
Ensevelir son bébé d'un linceul de sable.
J'ouvre les yeux
La toundra est un cimetière
Et mon regard s'assombrit
Disparues les tendres bruyères
Disparu les hommages à Eléï
Je ne vois que mon enfant
Ensevelir son bébé d'un linceul de sable.
J'ouvre les yeux
Le sable est devenu une rivière
Et mon regard s'assombrit
Disparue, la dernière frontière
Disparu, le rivage de nos vies
Je ne vois que mon enfant
Ensevelir son bébé d'un linceul de sable
Comme s'il n'existait plus aucun avenir.
A+JYT
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texte infiniment touchant ....
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+1
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https://i.pinimg.com/564x/26/8a/f1/268a … b3b94e.jpg
je suis la avec ma fourrure quant'a froid
en hiver au bord de la banquise ou chez toi marquise
avec convictions avec intentions avec frissons
mais sans violons sans distinctions, sans façons
toujours présent
jamais absent
encore aux aurores
et le soir Warrior
enfin que nous deux
nous soyons heureux
Dernière modification par nouga (21-06-2020 14:51:16)
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Je vois que les zébrures ont inspiré Maya et Nicole ! C'est vrai ça, quelle idée de mélanger les couleurs
Sekajin, ça fonctionne très bien ces répétitions à chaque paragraphe, cela rend le texte très poignant...
Dernière modification par SylvA (23-06-2020 15:34:04)
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Bonjour
Pour les zèbres ce que j'ai vu c'est le côté presque contradictoire de la nature qui pour cacher le zèbre à la mouche le pare de rayures. Se faisant il nous apparait encore plus visible car sa géométrie est un des objets abstraits que notre cerveau perçoit le plus facilement.
Quant à la photo de Sergeï dès que je l'ai vu j'ai pensé qu'elle ferait un bon sujet. Mon problème est que je connait très bien la situation de Shoyna et je voulais m'en détacher essayer de voir plus large plus général. Mais je pensais à un habitant de Shoyna qui disait non sans ironie, "ici les enfant un grand bac à sable." Dans ce village où on a pris l'habitude de ne pas fermer sa porte de peur de ne pouvoir l'ouvrir le lendemain, où tous les jours on déblais pour que les maisons ne s'écroule pas sous la charge. Je voyais comme une fatalité dans le visage de cet enfant. Comme si même a travers leurs jeux les enfants exprimaient cette inexorable lassitude. A shoyna, pas d'eau courante, pas dégout, pas de route, quasiment pas d'électricité, un peu de gsm pour le téléphone, pas d'argent, pas d'hôtel. Juste la glace l'hivers et le sable l'été. La pêche permet tout juste la survie. et le sable englouti le village. Il arrive qu'une maison d'un étage disparaisse en une nuit. enfin façon de parler, ici le cercle polaire est au sud et il fait jours pendant 24h/j.
Sans arrêt c'est l'expression de ce visage qui est revenu. Et je lisais en lui toute la tragédie du lieu. Je l'ai simplement exprimé comme il m'est apparu avec cette implacable répétition.
A+JYT
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Seka voici des explications qui font relire tes propositions avec encore plus d'attention. Ton regard sur les zèbres de Nouga et ton texte illustrant la photo de Shoyna sont profonds et touchants.
Nouga a choisi la seconde photo où il devient ours mais ours câlin, presque nounours.
Je reviendrai sûrement en essayant de me détacher des explications, pour proposer une autre interprétation.
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Bon plutôt que d'écouter les résultats des municipales, j'ai repensé à la photo du sable et j'ai écrit vite fait un petit conte (un conte évidement, lol)
Dans la steppe lointaine, au nord de toutes les terres de la mère Russie était un petit village de pêcheurs.
Les gens étaient affables et s'entraidaient, et le soir à la veillée tout le village se rassemblait dans la maison de la vieille Anya, chacun amenant qui un chou pour la soupe, qui un bout de bois pour le feu, qui des histoires pour l'imagination.
Il y avait d'ailleurs tant d'histoires à partager que pour ne pas se coucher trop tard, chacun avait droit au temps donné par un grand sablier qu'on retournait avec précaution, car il était très fragile et un peu féérique.
Ces soirées étaient très prisées et les places étaient comptées, tout juste assez nombreuses pour l'ensemble des habitants.
Un soir d'hiver, une vieille inconnue au village arriva courbée sur un bâton noueux orné d'une étrange patte de poule et demanda une place. Elle faisait pitié mais on n'aime pas trop les étrangers dans les villages..
Les habitants expliquèrent qu'ils ne pouvaient se serrer plus, que même un chat n'aurait pu se glisser dans la salle, on lui donna un bol de soupe et on lui ferma la porte au nez.
La soirée se déroula tout à fait bien, la vieille Anya sachant gâter ses hôtes.
A la veillée suivante, la même mendigote se présenta encore, demandant une place avec plus d'insistance encore, et cette fois encore elle eu un bol de soupe et la porte sur le nez.
Quelqu'un dit bien qu'elle ressemblait fort à Baba Yaga la sorcière, mais personne ne l'écouta, pressés qu'on était de rentrer au chaud.
A la 3ème veillée, même demande, et même renvoi, certains commençaient même à ricaner.
Mais ce soir là, elle se mit en colère, se redressant d'une taille surprenante pour quelqu'un d'aussi voûté, agita son bâton et se transforma réellement en Baba Yaga.
Elle hurla si fort que le sablier se brisa et que le sable s'en trouva projeté partout.
Sur une dernière malédiction elle disparut brusquement et le calme revint.
La soirée fut gâchée et chacun rentra chez lui piteusement.
Mais le lendemain en se réveillant, la stupéfaction fut grande:la maison de la vieille Anya était entièrement recouverte de sable : le sablier magique continuait à déverser son sable sans cesse. la vieille Anya, inconsolable, fut hébergée chez sa voisine, mais la sable gagnait sans arret des nouveaux endroits du village, sans relâche.
La situation devenait de plus en plus dramatique pour les villageois, tous les jours il fallait déblayer les maisons et les routes, tous les jours le sable recouvrait tout.
Les enfants tentaient de jouer mais même leurs jouets étaient ensevelis.
Un jour pourtant, Baba yaga, qui regardait le village depuis le haut du ciel, dans sa maison aux pattes de poules vit une fillette pleurer sur sa poupée recouverte.
Les sorcières ont aussi un coeur, et il fût rempli de larmes pour ce qu'elle avait fait.
Elle décida donc de donner au village de pêcheur une seconde chance, et le sable s'arreta de couler..
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bravo Nicole
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Ah oui, très bien vu , mais à mon humble avis la fin mériterait un développement un chouia plus long.
Comment le sable fut-il évacué ? Est-ce qu'un nouveau sablier a été fabriqué ? Qu'est-ce qui a changé dans l'attitude des villageois, ont-ils compris la leçon ? Comment se sont déroulé les soirées ensuite, y'avait-il par exemple une place libre réservée à qui passerait ce soir-là ? Ou les villageois ont-ils agi comme avant ?
C'est peut-être mon esprit scientifique qui a besoin de réponses, certain(e)s d'entre vous se contenteront d'une telle fin qui permet à leur imagination de courir
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J'aime bien mais je suis un peu restée sur ma faim aussi. Et peut-être que la petite fille en pleurant appelle baba yaga à l'aide, demande pardon pour le village ?
C'est un joli conte.
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Nicole, conteuse, c'est délicieux. La fin me convient, elle ouvre les possibles que chacun imaginera.
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Merci des retours, j'ai fait vite et je ne voulais pas faire trop long.
Je cherche encore un peu l'angle parce que mon histoire ne me satisfait pas, elle reprend trop les codes des anciens contes où les gens sont punis parce qu'ils ont le coeur sec.
S'il n'y avait pas eu la photo, je n'aurai pas donné de 2eme chance (et dans le vrai village il n'y en aura hélas pas) mais cette petite fille paye le résultat d'une politique de profit immédiat qui fait qu'on se fiche de la planète, partout et depuis toujours et que pour l'instant seuls certains payent.
Sauf que, avec mon optimisme échevelé, je me dis que la petite fille aussi, si elle avait le choix, serait contente d'avoir du confort, de l'argent, des gadgets et mangerait aussi sa part de la terre, comme nous faisons tous.
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exact Nicole
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Nicole, je crois que cette petite fille pourrait représenter l'avenir. Celle par qui le village reprend vie, celle qui trouve quoi faire du sable. Que cette seconde chance vienne du village en lui-même, plutôt que de quelqu'un d'autre. Cette petite fille s'inventerait aussi un nouveau confort, des nouveaux gadgets...
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