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Peur de rien, Nouga! Aucun sujet ne lui résiste
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Maya a écrit:
J'aime beaucoup l'idée et sa déclinaison. Tu as encore su trouver les bons mots. Seuls 2 d'entre eux me gênent, mémère et dégoûtant, mais c'est ton monologue.
Merci Maya. "dégoûtant" c'est pour le jeu de mot "chie mère", je ne voyais pas de qualificatif plus adapté sans tomber dans la vulgarité. "Mémère" ne me déplaît pas puisque en même temps, c'est le qualificatif que je rejette et des qualificatifs qui se terminent par [mèr] , je n'en voyais pas tant que ça. Je voulais que ce soit équilibré entre [sièl] [tèR] et [mèR], mais il est vrai que quand je m'applique sur la forme, c'est moins pertinent au niveau du sens. J'espère qu'un jour, je parviendrai à ce que la forme ne soit pas un frein au sens et que tout s'imbrique parfaitement.
Nouga, c'est super bien trouvé mais à l'opposé du parti que j'ai pris, à savoir m'éloigner des termes techniques. C'est un slam de médecin , ça! A tes vers, répondent d'une certaine manière les miens mais dans un dialogue de sourds....
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c'était un joke
syle utérus nan Uranus
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nouga a écrit:
c'était un joke
syle utérus nan Uranus
Oui je l'ai bien entendu comme ça, juste un peu déçue que ça n'inspire pas d'autres types de délires qui moi m'auraient plus fait sourire!
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les commentaires tu sais ( il y a ceux ou celles qui en font et puis les autres )
Y’a plus de "comme en terre".
Comment se fesse , dit l'ingénue,
le terreau s'appauvrit s'exclame-t-elle,
elle, qui a la langue bien pendue.
occupe-toi de tes fesses
et laisse-les "comme" bon lui semble
répond " comme on fait son lit on se couche"
c'est deux la ne seront jamais
"comme cul et chemise"
et l'anonyme de surenchérir
"on va dire çà comme çà"
Le propos en resterait la, mais,
"comme un mouton de Panurge"
un inconnu ,ni d'Ève ni d'Adan,
jardinier a ses heures,
a sur le terreau une explication.
Qui a comme conséquence de relancer le débat.
"Comme si de rien n'était".
Au tout début, les "comme en terre "
étaient "copains comme cochons"
mais le temps " en deux trois mouvements"
érode les sentiments, mine les rancoeurs, attise les jalousies ( et les volets aussi).
Et "comme de bien entendu"
le fil fut coupé, la source tarie, la terre asséchée,
l'encre ancrée, le stylo trémolo.
Moralité
quand l'engrais fait défaut, c'est la terre qui en pâtit,
comme quoi, il faut savoir semer, a bon escient
être patient ( anglais) ou chez le doc, au choix.
"comme en terre" croit "dur comme fer"
quand le ver est dans le fruit
tu te retrouves "nu comme un ver"
Dernière modification par nouga (28-12-2015 11:07:56)
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Merci Nouga, mais là il me faudrait presque une explication de texte. C'est un peu compliqué pour moi ...mais cela m'a fait sourire! Et je te remercie effectivement pour tes commentaires et tous ceux qui en font car effectivement, un retour c'est précieux et j'apprécie vraiment.
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J'aime bien ton texte, mais quitte a s'éloigner des termes médicaux, pourquoi ne pas laisser Utérus et dire Nid ?
A ce moment là, je suis consciente que tout le texte change ..
du coup.. tu fais une autre version?
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nicole a écrit:
J'aime bien ton texte, mais quitte a s'éloigner des termes médicaux, pourquoi ne pas laisser Utérus et dire Nid ?
A ce moment là, je suis consciente que tout le texte change ..
du coup.. tu fais une autre version?
C'est pas faux. Je vais méditer cette idée, on verra si elle m'inspire. Merci Nicole pour ton retour.
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Ces dernières semaines ont été "éprouvantes", avec des doutes, des vieilles blessures qui se rappellent à moi. Le mot nid ne m'a finalement pas inspiré....trop associé pour moi aux oiseaux, animaux qui ne portent pas leurs petits dans leur ventre, qui n'allaitent pas, donc finalement une image trop éloignée de mon ressenti. Quand j'avais le moral dans les chaussettes, j'essayais d'écrire mais incapable de prendre de la distance avec ma souffrance, ma plume n'amenait rien de bon, juste quelques mots de colère, sans plus.
Et puis j'ai fini par écrire ceci:
Parfois je me sens handicapée,
D'un "je ne sais quoi" amputée.
Je sens un avant, un après
Une partie qu'on m'a arraché.
Mais mon handicap est invisible
Pour beaucoup il est inaudible.
Mon utérus est devenu fragile
Mon vagin un passage inutile.
Certes, je peux donner la vie
Mais pas sans le bistouri
Et les risques pour ma propre vie
S'en trouvent à jamais alourdis.
Voilà qu'une épée de Damoclès
Revient à chaque grossesse
Que les médecins s'empressent
De brandir si je proteste.
Comment puis-je voir dans la glace,
Autre chose qu'un spectre, une menace
Que des ombres et une impasse
Que cette femme sans audace ?
Faut-il que je parte en guerre ?
Que je laisse éclater ma colère
Quand on voit comme une poudrière
Mon ventre, au lieu d'une pouponnière ?
J'ai déjà versé trop de larmes
Je ne dispose d'aucune arme
Ne sait user d'aucun charme
Mais refuse qu'on me condamne
Au silence, à l’obéissance,
A l'anesthésie de mes sens!
Trouverais-je la direction , le sens
Pour vivre cette naissance
Sans me sentir prisonnière,
Etre juste une femme à part entière?
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c'est un véritable parcours de combattante, nous les hommes ne pouvons qu'être admiratif,
alors merci pour le témoignage
et bon courage
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Oui, difficile combat. Je comprends que le mot nid ne soit pas adapté.
J'espère que le moral va un peu mieux
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Comment trouver les mots pour te consoler, te rassurer quand on n'a pas vécu ce que tu vis? Je suis triste pour toi, j'ai une petite idée de ce que tu éprouves pour avoir eu deux accouchements qui m'ont marquée aussi. Tu as bien fait de t'exprimer ici. J'espère que tu es aidée par ailleurs. Ne laisse pas cette douleur te submerger, ne reste pas seule face à elle.
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Sophie, tes textes sont très touchants et décrivent bien ce que tu as ressenti.
Je suis d'accord avec toi sur le mot nid. Finalement, l'utérus est "un bel endroit". C'est là où se forme un enfant, il y grandit et y prend vie.
Par contre, tu penses ton utérus fragile mais il a porté 4 enfants, c'est pas mal pour quelqu'un de fragile...
Tu vois ton vagin comme un passage inutile mais il sert dans les 2 sens le vagin, la conception passe par là aussi...
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Merci Maya. Pour m'aider j'ai l'asso dans laquelle je suis membre active, j'envisage de faire avec une sage femme une préparation par l'hypnose , justement pour remplacer les pensées négatives par des plus positives et je suis en plein parcours pour trouver le lieu d'accouchement où je me sentirai entendue et respectée et j'ai bien avancée à ce niveau, donc ça m'aide à voir les choses plus sereinement. D'ailleurs, je suis moins triste qu'il y a quelques semaines; je sais que quand j'arrive à sortir des vers sur mon ressenti c'est le signe que j'ai déjà pris un peu de distance par rapport à ma souffrance...
Cline, mon utérus est fragile aux yeux des médecins puisqu'il est tricicatriciel (il a été ouvert déjà trois fois et on sait que le tissu cicatriciel n'est jamais aussi solide que l'originel); il y a quelques années de ça, comme les techniques de chirurgie étaient moins bonnes, on imposait quasiment une ligature des trompes aux femmes qui avaient eu trois césa Aujourd'hui, il y a encore certains médecins qui exercent une pression pour que des femmes le jour de la naissance de leur enfant acceptent de se faire ligaturer après 3 césa ou plus (c'est illégal car normalement il faut un délai de réflexion de deux trois mois, très critiquable sur le plan éthique et rare mais cela existe car à l'asso , nous avons eu plusieurs témoignages).
Pour mon vagin, bien sûr que dans ma tête son rôle dans la sexualité ne se borne pas à l'accouchement , mais dans les rapports sexuels, il n'est pas réellement un "passage". Ce mot, je ne l'ai pas choisi par hasard. Et puis je pense que quand justement un accouchement ne se déroule pas bien, la sexualité en prend facilement un coup, car l'accouchement faisant partie de la sexualité féminine, son déroulement peut soit améliorer la vie sexuelle d'une femme , soit la détériorer (et bien entendu, je ne parle pas uniquement des facteurs physiques, même si ces derniers ne sont pas négligeables mais essentiellement des facteurs psychologiques).
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Et c'est vrai tout ces trucs? sérieux? en tout cas t'es pas anesthésiée je peux que le dire, v'là la décharge! Merci.
Sophie, c'est inimaginable et révoltant de nos jours que des médecins (pas franchement délicats) fassent pression sur des femmes pour les rendre stériles pour cela. Mais, je sais aussi quels sont les risques d'une grossesse avec un utérus fragile (ma mère).
J'ai aussi eu une césa mais dès ma 1ère (et seule) grossesse. Ptit Loulou était tellement bien dans mon utérus qu'il n'a pas voulu en sortir
Rien ne s'est passé comme je l'avais envisagé mais en fin de compte, je l'ai bien vécu. Je l'ai pris avec humour dès le départ et les premiers petits accrocs (j'ai plein de petites anecdotes à raconter du coup, genre la sage-femme qui fait un malaise en plein accouchement...). Moi, accoucher par voie basse me faisait peur...
Je t'envoie tout plein de bonnes ondes dans ta recherche du meilleur lieu d'accouchement pour toi. C'est super important. C'est surement pour ça que j'ai aussi bien encaissé toutes ces fameuses petites anecdotes. J'étais en confiance et écoutée.
Bon bah voila voila, je viens de bien me dévoiler, là. C'est pas dans mes habitudes.
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Oui oui MonnZ, il y a encore beaucoup de situation où les femmes sont "maltraitées" et ce n'est pas uniquement par un compagnon violent; parfois la médecine maltraite les femmes. :( Sur un blog d'une féministe qui consacre ses billets aux thèmes autour de la naissance, on trouve pas mal d'articles intéressants sur le sujet, en voici un : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2015/01/26/les-violences-obstetricales-et-la-parole-confisquee/
Merci Cline pour avoir partagé un peu de ton vécu ici. C'est évident que le vécu est lié aux conditions dans lesquelles se déroule une naissance, mais aussi l'histoire de chacune. Ce qui peut causer une blessure, une souffrance, c'est quand le déroulement fait écho à une fragilité, une blessure antérieure ou quand la femme doit faire face à une situation non imaginée et qui est vécue comme "violente". Dans ce dernier cas, il peut y avoir même un syndrome de stress post traumatique. La peur de la voie basse peut être liée à l'histoire de la femme et il faut savoir entendre cette peur (parfois la seule solution sera la césa) mais aussi malheureusement à la surmédicalisation et au manque d'accompagnement global lors de la naissance. Beaucoup de soignants préfèrent se fier aux machines de surveillance, calmer la douleur de l'accouchement par des médoc, plutôt que de passer du temps auprès des femmes pour leur permettre de rester confiante en leur capacité d'enfanter ....
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Super ton investissement dans l'asso! C'est très intéressant cette idée de préparation par l'hypnose, pour remplacer les pensées négatives par des plus positives. Rendez-vous ici dans quelques temps si tu en as envie. Bonne journée!
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Maya a écrit:
C'est très intéressant cette idée de préparation par l'hypnose, pour remplacer les pensées négatives par des plus positives. Rendez-vous ici dans quelques temps si tu en as envie. Bonne journée!
Merci. Si cela intéresse certain(e)s, je vous dirais si l'hypnose m'a apporté quelque chose.
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Ton combat me touche...
Même avant d'être certaine que je n'aurai pas d'enfant, j'ai toujours été très sensible à ces conditions d'accouchement, à ces "violences faites aux femmes" par des médecins, des médicaments et des machines...
Je te souhaite bon courage!
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Sophie, j'ai eu un peu de mal avec ce texte aussi. Je me dis mais pourquoi s'octroyer autant de souffrance . Est ce que ça en vaut la peine quand on a déjà 4 enfants? Certes, c'est ton choix et je le respecte, c'est juste que j'ai du mal a comprendre. Maintenant, il est évident que je ne suis pas à ta place, et sache que ce n'est pas un jugement.
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Sylvie. merci pour ta sincérité. Aujourd'hui j'avais rendez-vous avec la sage-femme qui va m'aider à préparer cette naissance et quand je suis arrivée à la fin du récit de mes maternités, j'ai effectivement réalisé à quel point j'avais traversé des choses douloureuses (grossesses compliquées, césa, fausses couches, interruption médicale de grossesse) et pourtant quand j'ai eu fini, bien que j'étais en pleurs, j'ai dit combien cette période de ma vie avait été infiniment plus belle que ce que j'avais connu avant. Quand je pense à mon enfance, il y a certes de jolis souvenirs mais c'est la tristesse qui l'emporte, quand je pense à mon adolescence, il y a également de bons souvenirs mais c'est le mal-être qui l'emporte et quand je repense à la période où je suis devenue mère, c'est le mot "bien être" qui l'emporte. Tu sais j'ai pensé à l'adoption pour ce petit dernier mais le parcours me semblait encore plus difficile parce que complètement inconnu et je ne m'en sentais pas l'énergie et puis l'allaitement est tellement important pour moi que ça posait d'autres questions.... Bref, je suis heureuse à 43 ans de porter et de donner la vie à nouveau et l'idée de partager à nouveau de jolies choses avec un tout petit me remplit de joie. Mes grossesses sont compliquées mais elles me mènent au bout de moi-même et j'ai réalisé combien je me dévalorisais. On va travailler tout cela avec la sage-femme. Voilà, j'ai du pain sur la planche mais c'est ce dont j'ai sans doute besoin. Ne dit-on pas d'une femme qui va accoucher qu'elle est entrée en travail ?
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Garde la joie, et cesse de te dévaloriser, la sage femme à l'air super et à l'écoute, ça fait plaisir de lire ton post.
je t'envoie des ondes positives!
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L'essentiel est que ça te rende heureuse Sophie, plein de bises à toi
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