Forum Grand Corps Malade et slam

A l'ombre ses mots, j'ai entendu son coeur
Dans l'ambre de son flow, j'ai couvert mes peurs
Mon âme atrophiée, a refoulé ses pleurs
Et mon corps tout entier, a sentit la chaleur


L'encre ne peut cacher les sentiments liés
Aux pensées dévoilées rayonnantes comme l'été
Parfois un peu tremblante, d'une gorge nouée
Et quelques fois en pente, ou même décalée
Elle livre à son lecteur, la fleur de l'émotion
Qu'elle soit bonne nouvelle ou brèves attentions
J'ai reçue pour ma part, des phrases de la passion
Dévorant mes remparts par leur répercussion
Les mots qui s'entrechoquent, raisonnent dans ma tête
Sans répondre, je bloque et même le temps s'arrête
C'est en me sentant bête que je lis un poète
Si je pouvais ainsi lui écrire  moi aussi
Lui expliquer pourquoi, j'ai choisis cette vie
Rangée de tous problèmes, moi qui est tant faillis
Mais il le sait déjà, sinon je n'aurais pas
Cette lettre qui luit, dans le noir de mon esprit
Il sait au moins ça et ne m'en voudra pas
De garder pour moi, mon bout de coeur qui bat
Parce que ça me fait mal, de m'attacher aux autres
L'amour est trop brutal, surtout quand il se vautre
Car c'est dans ses nuances que les questions se posent
Malgré ses douces fragrances l'odeur d'amitié m'indispose
Si il pouvait voir avec mes yeux, il verrait mes ecchymoses
Où l'encre ne sèche jamais, où la vie n'est pas désirée
Où les épines du passé ont déchiré mes pensées
Laissant des cicatrices qu'on ne peut effacer
Des ratures indélébiles qui ne cessent de se creuser.

Les mots ne peuvent cacher les sentiments qui les font naître
J'ai décidé de les gâcher et de ne pas les reconnaître
Je me suis amourachée de la calligraphie d'un être
Un amour décacheté et sans aucunes devinettes
Une franchise honnête, peut être juste des sornettes
Je n'y répondrais pas, mais je la garde en cachette
Je garde aussi ma peine, il faut qu'elle reste secrète
Parce que mes mots aussi on un certains pouvoir
Et qu'à travers mon regard personne ne peut voir
J'avorte mes sentiments et je me laisse choir
Il restera anonyme, il restera dans le noir
Mais il sera toujours là à faire briller l'espoir
J'ai qu'à fermer les yeux pour encore recevoir
Ses rimes, ses mots, son flow, et juste m'apercevoir
Que bat encore mon coeur et qu'il peut s'émouvoir
Je range mes souvenirs et continue ma vie illusoire
Il se met à pleuvoir au fond des mes tiroirs.


A l'ombre de chaque mots, il y a un battement d'coeur
Dans l'ambre de chaque flow, courent les joies et les pleurs
Si mon âme atrophiée, en a encore très peur
C'est mon corps tout entier, qui ressent leurs chaleurs.




Eki