Forum Grand Corps Malade et slam

Bonjour à tous !

Je viens slamer avec vous, tout simplement, au delà des "on dit, des gens bizarres qui se disent poètes, pas des hippies, autres choses, des quartiers sensibles" bref on sait pas, on surveille...

Je ne suis pas provocateur, plutôt réveur. Mais à la première audition "des voyages en train" de GCM, je me suis assis, ai laissé tomber mon activité pour écouter. Et ré-entendre à nouveau, avec attention. Et je me suis souvenu du temps où je griffonnais des poèmes sur de minuscules papiers tâches d'encre, dont les mots s'articulaient entre ces ronds bleus. Et pourtant, je n'étais pas un bon élève pour ânnoner les poèmes alambiqués où chaque vers était pesé, comparé à la strophe précédente, puis dénaturé par une expression de plus en plus éloignée de la pensée du poète.
Bref, comme GPM, j'ai rejetté la structure du texte où je ne comprenais rien du tout
La magie des mots s'estompait au bénéfice d'une haute technicité demandé par mon entourage.
Et je suis devenu un pur produit de la civilisation des eighty, le voisin tjrs prêt à donner un coup de main sur n'importe quel sujet technique, une maison où chaque chose est à sa place, un famille nombreuse BCBG. Non, j'ai pas la BM, j'ai évité cela !

Et puis un jour, j'ai arrêté la machine avec laquelle je travaillais depuis tant d'année. Ce n'était qu'une machine, sans aucun sentiment. je ne dirais pas que je l'aimais, mais on se fait vite absorber par son boulot. C'était responsable des gaz chimiques dans un centre de recherche, dissous depuis. Seul à la bichonner, lui parler, sa haute technicité imposait un protocole où la moindre erreur était fatale. C'est drôle le silence d'une machine, j'avais oublié le cri des humains !

Et moi-même, ne suis-je pas un humain ? C'est ce que je découvre à travers vos slams où je perçois plus qu'une intimité: une envie folle de déclamer son ivresse à ce monde, au-delà de ces arbitrages qui cernent notre peur. Le "fait-moi peur" de notre enfance n'est-il pas enterré par le "je sais tout" ? Parce-que pour moi, je dirais comme Jean Gabin, je ne sais qu'une seule chose, c'est que je sais rien.

Oups, tjrs autant bavard ! Bon, je suis pile dans la tranche 50 / 60 ans, celle des reconversions professionnelles, et j'aimerais être professeur de technologie à l'EN et de slam au collège.
Ma brève incursion m'a plus qu'étonné, j'ai tjrs le souvenir d'une élève de 6ième qui m'avait demandé d'être son prof l'année suivante parce que ses copines de ma classes lui avaient parlé des activités "ludiques" enseignées. Il est vrai que j'avais amené des vieux jouets pour découvrir leur fonctionnement et que cela détonnait à ce collège...Mais lisez "entre deux mondes" sur mon site web associé à l'alias, et vous me découvrirez comme je l'ai fait Bab'Art de Chambéry...