Forum Grand Corps Malade et slam

J’me suis couché un soir, j’étais alors normal
J’écoutais la star-ac et trouvait ça génial
Pour moi le mot écrire se réduisait seulement
Aux lettres de vacances, écrite a ma maman

Si on m’avait demandé d’écrire et dire un SLAM
Le résultat aurait été entre comique et drame
J’aurai cherché une heure pour ne trouver qu’enfin
Un thème sensible du genre «  j’aimerais être un dauphin !!!»

Et je m’ suis réveillé un matin, anodin
Avec dans mon cerveau, un désir si soudain
Ma main m’a démangée je l’ai laissé s’exprimer
Une envie venait de naître, l’envie des vers rimé

J’ai saisi l’occasion, j’ai lâché les chevaux
Toutes les idées, les mots dans mon cerveau
J’ai enchaîné les slams, je me suis mis à lire
Mais quand on m’ demandait, qu’est ce qui te prend d’écrire

J’écris parce que je pense qu’il y a eu une erreur
Que c’est une fausse manœuvre du chef, du décideur
Le goût de l’écriture, destiné au voisin
Parce que me confier ça à moi faut être un peu zinzin

Alors j’écrie parce que je pense qu’ils s’en apercevront
Et qu’aussi vite qu’ils me l’ont donné, ils me le reprendront
Alors j’écrie pour ne pas regretter de redev’nir quidam
Et garder un souvenir de tous ces moments de SLAM.

Tellement persuadé qu’ je suis un imposteur
Je me presse d’écrire, d’ me  prendre pour un auteur
J’enchaîne les écrits sur tout type de sujet
L’amour, la politique, j’évacue tout c’ que j’ai

Et à chaque réveil, la même question s’impose
Suis je encore possédé, et atteint par la prose
Et comme chaque matin, l’envie est toujours la
Je me met à écrire, à lire Emile ZOLA

Devrais je le déclarer, aux facultés trouvées
Poser une main courante, et m’en débarrasser
J’ai choisi le contraire, et j’en ai profité
Un tel don dans mes mains, pas le temps d’ cogiter

L’envie semble progresser, j’ai des envie d’ produire
Des pièces de théâtre que dois je donc en déduire
J’en suis a la deuxième mon rythme ne semble pas réduire
Et j’entend dans les bars, mais qu’est ce qui te prend d’écrire

J’écris parce que je pense qu’il y a eu une erreur
Que c’est une fausse manœuvre du chef, du décideur
Le goût de l’écriture,  destiné au voisin
Parce que me confier ça à moi faut être un peu zinzin

Alors j’écrie parce que je pense qu’ils s’en apercevront
Et qu’aussi vite qu’ils me l’ont donné, ils me le reprendront
Alors j’écrie pour ne pas regretter de redev’nir quidam
Et garder un souvenir de tous ces moments de SLAM

Mais je sais qu’un matin, je serais redevenu
Ce quelqu’un de normal, j’aurai alors perdu
Cette envie insatiable de poser tous mes mots
J’en aurai profité comme sur une bonne démo

Je f’rais comme chaque matin, j’écrirai mes idées
Sur n’importe quel sujet, j’ m’en fous j’ suis possédé
mais aucune rime ni mot ne se figeront sur mon calpin
Si ce n’est qu’une phrase : « j’aimerais être un dauphin ! »

Je n’s’rais pas nostalgique, enfin c’est ce que j’espère
Je m’adonnerais peut être à des choses terre à terre.
J’y penserai même plus, j’aurai tant de choses à faire
Je me rappellerais peut être de ce que je faisais naguère

Tout au fond d’un tiroir, j’aurai sûrement enfouis
Tous les slam les poèmes, que j’ai lu et écris
Je croiserais quelquefois des amis d’autrefois
Ils me demanderont pourquoi t’écrivais déjà ?

J’ai écris parce que je pensais qu’il y avait une erreur
Que c’était une fausse manœuvre du chef, du décideur
Le goût de l’écriture,  destiné au voisin
Parce que me confier ça à moi faut être un peu zinzin

Alors j'ai écris parce que je pensais qu’ils s’en apercevraient
Et qu’aussi vite qu’ils me l’avaient donné, ils me le reprendraient
Alors j’ai écris pour ne pas regretter de redev’nir quidam
Et garder un souvenir de tous ces moments de SLAM