Forum Grand Corps Malade et slam

c’est un slam au ralenti, quand le temps nous voit démunis comme si
si la vie est pari, si la vie est échéance si la vie est chance
si le temps se fractionne si les heures monotones si l’après ronronne
si les mots se cherchent si les maux se bercent si le silence nuit
dans cette incertitude où les doutes nous assaillent
le jardinier cisaille, l’alimentation victuaille , c’est le ouaille
les jours s’épuisent les corps cobayes l’esprit fainéantise
l’humain devient parano le voisin suspect , l’ennemi juré

c’est un slam au ralenti comme dans un film d’apprentis,
où les scènes se font sur plusieurs prises , et le rôle s’amenuise
faute de réparties d’un scénario inabouti de répétitions qui ankylosent
l’histoire trébuche, le décor de truc-muche,  les costumes fanfreluches
la promo à l’arrêt, la file d’attente médusée, le guichet tour d’ivoire
l’entracte contracté l’écran perd son impact la salle  autodidacte
spectateurs de nos peurs on échange nos mots comme un troc palliatif
en cédant à la panique aux infos médiatiques, nous reste les tics

c’est un slam au ralenti, la fin d’un cycle,d’un début hétéroclite
l’imagination en dents de scie,  les idées foisonnent çà et là résonnent
un autre modèle une autre maquette, d’autres projets, d’autres exemples
c’est une ruche qui bourdonne et essaime afin de polliniser ensemble
demain ,nos lendemains, tous à l’écoute pour effacer les contraintes
et faire de nos aspirations l’itinéraire des générations futures
soyons fer de lance fier d’être des hommes et femmes sans fioritures
c’est un slam au ralenti mais qui n’a pas dit son dernier mot

c'est un slam de vies , une leçon du savoir vivre ensemble