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#661 17-12-2019 14:51:41

nicole
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Lieu: charente
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Pour une fois une vidéo, Haroun que j'adore qui fait l'oraison funèbre du respect
https://www.youtube.com/watch?v=MZBUK8LHv_o

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#662 28-03-2020 10:16:58

nicole
Nounou du forum
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Un texte de ben Mazué

Aujourd’hui j’ai été au cimetière derrière chez moi pendant ma sortie autorisée. J’ai cherché le plus vieux ou la plus vieille, j’ai trouvé Etienne Gallais, 103 ans. C’était le seul très vieux dans un océan de très vieilles.
Globalement j’ai trouvé ça assez perturbant parce que beaucoup de gens étaient mort plus jeunes que moi. Parmi ceux la, beaucoup étaient passionnés de moto, avec des plaques ou des gravures sur leur tombe à l’effigie de leur passion.
Note, aucune tombe avec une raquette de tennis ou une boule de pétanque gravées.
C’est bien les cimetières, y’a une quiétude, ça me plaît. C’est calme, c’est fleuri, personne n’a rien à prouver à personne. Ça donne envie de penser à sa mort, et quand on pense à sa mort, on arrive vite à l’urgence de vivre.
Alors bien sûr là, en ce moment, l’urgence de vivre elle est bien étouffée par l’urgence de survivre, même si on ne perçoit pas toujours bien la menace depuis nos quarantaines.
Depuis 11 jours , tout le monde demande à tout le monde de faire bien attention, et tout le monde demande à tout le monde de bien prendre soin de lui. On le fait. On (se) protège.
Et finalement prendre de soin de soi, pour moi, je crois, après avoir fait un tour au cimetière, c’est pas vivre longtemps, c’est vivre assez.

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#663 28-03-2020 11:50:25

nouga
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

vivre assez, c'est étrange comme concept
St Augustin disait la chance de l'homme c'est de pas connaitre l'heure de sa mort


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#664 30-03-2020 20:02:18

Maya
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Cergy, le 30 mars 2020
Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre. Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants. Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et ce qu’on pouvait lire sur la banderole d’une manif en novembre dernier -L’état compte ses sous, on comptera les morts - résonne tragiquement aujourd’hui. Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’Etat, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux, tout ce jargon technocratique dépourvu de chair qui noie le poisson de la réalité. Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays : les hôpitaux, l’Education nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF. Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de livrer des pizzas, de garantir cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle, la vie matérielle.
Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme. Nous n’en sommes pas là. Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent déjà sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine. Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, Nombreux à vouloir au contraire un monde où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité. Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie, nous n’avons qu’elle, et « rien ne vaut la vie » - chanson, encore, d’Alain Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale.
Annie Ernaux


« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch
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"L'imagination est plus importante que le savoir." Albert Einstein

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#665 30-03-2020 20:14:16

nouga
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

belle lettre


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#666 31-03-2020 13:22:48

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

+1

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#667 01-04-2020 07:25:59

sylvie32
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Maya, ça m'a aussi interpellé ce mot " résilience "...
Nicole, magnifique ce texte de Ben Mazué

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#668 08-04-2020 10:49:17

Maya
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

De Adeline Baldacchino ,ancienne élève de l’ENA, auteure de La ferme des énarques (Michalon, 2015) et Notre insatiable désir de magie (Fayard, 2019).

Coronavirus : au lieu de "faire au mieux", laissez faire les magiciens


Publié le 07/04/2020 à 19:50
Adeline Baldacchino

"On n'en peut plus, qu’on nous dise : "on fait au mieux", quand on voit bien qu’on va vers le pire. Qu'on laisse le champ libre aux magiciens, ces empiristes et réalistes, qui travaillent depuis des décennies sur des entités invisibles dont nous n’avions même jamais entendu parler.
J’ai bien tenté de me taire. Par souci de décence, d’abord. Par aveu d’impuissance, ensuite. Mais il suffit : au nom de mon père qui n’aura pas vécu cette crise, parti à 63 ans en 2016 dans un service de réanimation comme ceux que nous voyons tous les jours à la télévision ; au nom donc de tous les pères qui meurent, de toutes les mères, de tous les grands-parents, des autres aussi, des adolescents, des solitaires, des oubliés – toutes ces « valeurs négligeables » parce qu’au fond les plus fragiles seraient toujours voués à périr d’une manière ou d’une autre, n’est-ce-pas ? Au nom de cette colère qui fut la mienne quand je constatai, il y a quelques années déjà, ce que l’hôpital public était devenu. Au nom surtout de de la lucidité de tous ceux qui travaillent et vivent dans leur chair l’injustice de ces journées, que la colère submerge chaque soir et que le désir forcené de sauver réveille chaque matin, au nom de tous ceux qui prennent le risque chaque jour de faire le pari de la vie, ces quelques mots en défense de la magie.
Nous n’en pouvons plus d’entendre s’accumuler bêtises, hypocrisies, déclarations ronflantes sans plus aucun rapport avec ce qui se passe sur le terrain. « Rassurez-vous, braves gens ». N’en pouvons plus, de cette très ancienne rhétorique de la fausse bienveillance dont la brutalité cette fois nous saute à la figure, éclatante comme l’est toujours la mort quand elle finit par vous atteindre – ou plutôt, atteindre nos proches, car ce n’est pas de mourir que nous avons peur, mais de voir mourir ceux que nous aimons. N’en pouvons plus, de ce mépris sidérant envers le bon sens. De ces comités d’experts confits dans leur déconfiture, leurs conflits d’intérêt, leur morgue grandiloquente. N’en pouvons plus, qu’on nous dise : « on fait au mieux », quand on voit bien qu’on va vers le pire. Aboutissement logique d’une déconstruction systématique de notre protection sociale, cette crise met à nu le roi, l’État et tous ceux qui s’empressent dans sa cour pour le rhabiller chaque matin.
JOUER SA VIE À LA ROULETTE RUSSE
Tentons maintenant une simple expérience de pensée. Imaginons que l’être auquel vous tenez le plus au monde se réveille un matin ayant perdu le sens de l’odorat ou celui du goût, toussant un peu, vaguement fiévreux. Songez à votre fille enceinte, à votre mère en rémission d’un cancer, à votre conjoint de plus de 60 ans peut-être – mettons même, tiens, au hasard, Monsieur le président de la République, que la femme de votre vie suspecte une infection au coronavirus. Souhaiteriez-vous un instant jouer sa vie à la roulette russe, attendre de voir si elle fera partie des heureux élus qui s’en tireront sans trop d’encombres, échappant aux cases du SAMU bondé, des urgences dépassées, de l’hôpital exsangue, de la réanimation-mouroir, de la crémation en catimini ? Attendriez-vous vraiment de savoir si elle fera partie des quelques 20 % qui développeront une forme plus grave, des quelques 5 % qui auront besoin d’oxygène, des quelques 2 % qui se noieront dans leurs propres poumons ?
Feriez-vous, ferions-nous cela si nous avions la moindre alternative ? Par exemple celle de nous rendre dans un centre de dépistage, d’attendre sagement notre tour, et de nous voir prescrire, en cas de test positif, deux médicaments utilisés depuis des décennies dans la lutte contre le paludisme et les infections bactériennes, qui ont une chance – nul ne parle de miracle ici, simplement d’espoir - de fonctionner, sous surveillance médicale simple, avec un électrocardiogramme régulier ? Qui donc ferait en son âme et conscience, pas même pour soi mais pour l’Autre qu’il aime, le choix de refuser cette option, sur le fondement du volontariat ? Qui préférerait « attendre et voir venir » ? Quel est donc ce pari insensé que nous imposons à toute une population en la sommant de voir si ça s’aggrave – auquel cas, on sait bien que ce sera trop tard, et qu’on fera « ce qu’on peut », ce qui reste à faire, pas grand-chose, rompez les rangs ? Pourtant, les magiciens sont parmi nous, n’en déplaise aux statisticiens, aux fanatiques de la méthodologie et aux tartuffes de la prudence. Ils existeraient en Corée du Sud et à Taïwan, en Allemagne même (où, rappelons-le, des milliers de test sont quotidiennement pratiqués, où la population n’est pas totalement confinée, où l’on traite les malades), et pas chez nous ? En est-on si sûr ? A-t-on suffisamment cherché ? Notons-le bien : les magiciens ne sont pas des charlatans mais des acrobates et des amoureux de l’échappée belle, ceux qui voient ce que nous n’avions pas vu, ce lapin dans le chapeau, cette porte de sortie dans la forteresse, cette lueur dans le tunnel. Et ce n’est pas parce que tel professeur ressemble à Merlin ou à Gandalf qu’il ne serait pas un véritable magicien : c’est-à-dire un technicien de génie. Ni le sens commun ni les enfants ne s’y trompent, c’est à eux, les magiciens, les empiristes et les réalistes, à eux, qui travaillent depuis des décennies sur des entités invisibles dont nous n’avions même jamais entendu parler, qu’il faut laisser le champ libre.
UNE ALTERNATIVE À RIEN
Sous nos yeux, l’incompréhensible mécanique du désastre, dont on fera un jour le scénario de films à grand spectacle, se déroule pourtant tranquillement, dans un parfum de scandale et de polémique, tandis que les respirateurs manquent et que les gens se demandent comment fuir vers le Sud pour avoir le droit à un traitement, s’ils en avaient besoin. Par quel invraisemblable acharnement de l’aveuglement refusons-nous la main tendue de ceux qui proposent une alternative à rien ? Nous ne comprenons plus. Si cela n’est pas du cynisme, alors c’est de l’indifférence, ce qui est aussi terrible. En réalité, nos gouvernants se sont eux-mêmes placés dans l’impasse absolue que nous offre aujourd’hui la démocratie des experts : flanqués de pseudo-comités pseudo-scientifiques qu’ils n’osent plus contredire, ils vont à rebours de la décence commune et de ce que leur propre humanité doit pourtant leur souffler à l’oreille, la nuit venue. Comment se dépêtrer maintenant de ces gens qui ont commencé par avoir tort et prient désormais pour avoir raison d’avoir eu tort, espérant qu’échouent les essais de leur collègue marseillais, contredisant tous les témoignages, se drapant dans leur dignité de scientifiques, leurs querelles de chapelles universitaires, leur égotisme forcené, leur mépris pour le terrain des généralistes et des urgentistes, des infirmiers et des aides-soignants qui crient dans le désert sans même un masque pour cacher leur désarroi ?
Un jour, l’examen de conscience et le devoir d’opérer un droit d’inventaire sur la faillite totale de nos institutions et de nos élites s’imposeront ; un jour, nous devrons analyser cette nouvelle version de « l’étrange défaite », pour reprendre le titre de Marc Bloch au sujet de la débâcle de 1940, que pourtant tout annonçait. Un jour, nous demanderons à tout reprendre à zéro, le sens de nos boussoles, les priorités définies par les fameux caps budgétaires que l’on nous imposait, la formation de ceux qui croient gouverner, la vocation de l’Europe. Un jour, nous nous rappellerons des exhortations de Raoul Vaneigem à considérer la vie avant l’économie, la rentabilité et toutes les fausses obligations de la performance. Ce jour viendra mais en attendant, il faut rester vivant pour le voir se lever. Il y aura de la colère, et il y aura de la joie. Mais en attendant, il faut survivre. Et pour cela, cesser de se voiler la face, de se considérer sans cesse supérieurs aux autres – nous n’avions pas besoin de masques, ni de gel hydroalcoolique, ni de tests, ni d’hôpitaux de campagne, ni de confinement : nous voulions laisser cela aux Chinois et aux Italiens, ces pauvres hères désorganisés. Nous, désormais, n’aurions pas besoin de désinfection des lieux publics, de traitement précoce des malades avant qu’ils ne s’étouffent, et bien sûr, surtout pas besoin d’hydroxychloroquine et d’azythromycine, pas besoin des Dr Raoult ou Pérronne, pas besoin de magie, contrairement à tous les autres, ces pauvres crédules irrationnels.
QU'ON N'EMPÊCHE PAS LES MAGICIENS D'ESSAYER
Cette manière de renier l’espoir nous oblige plus sûrement que toute trahison à clamer notre désobéissance radicale, à réclamer que l’on n’attende pas encore la dernière heure pour s’éveiller au son des clairons et des excuses contrites, sans stocks et sans usines. Si ces molécules ne fonctionnent pas aussi bien que l’espère le pourtant très sérieux IHU de Marseille, où les taux de mortalité sont infiniment inférieurs à ceux de toute la France, nous tenterons autre chose, certes – mais au moins, aurons-nous tenté quelque chose. Dépister, produire des médicaments, les administrer à qui le souhaite, dans la conscience des risques éventuels : qu’y a-t-il là-dedans d’insondable, de complexe ou d’irréaliste ? Comme justifier chacune des minutes, des journées perdues en attendant le décompte fatal du lendemain ? Nul n’exige de sauver le monde, mais qu’au moins, l’on n’empêche pas les magiciens d’essayer. Ici et maintenant, nous réclamons seulement la magie qui nous revient, ce droit à prendre délibérément, fermement, absolument, le parti de la vie."

Source:
https://www.marianne.net/debattons/trib … 1586288225


« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch
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"L'imagination est plus importante que le savoir." Albert Einstein

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#669 08-04-2020 11:59:55

nouga
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

bon résumé


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#670 09-04-2020 11:58:31

SylvA
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Il faudrait voir à ne pas confondre question de santé publique et comportement individuel... Bien sûr qu'individuellement chacun ferait le choix qui lui convient, mais là on est devant une question de santé publique, et on ne peut décemment faire n'importe quoi sous prétexte d'urgence.

A noter que la mortalité annuelle française "classique" est de 600 000 personnes par an, et que la grippe "classique" tue, malgré le vaccin, 10 000 à 15 000 personnes/an.


On ne peut pas écrire en dehors de soi...

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#671 31-05-2020 11:05:14

austral-didjeridu
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Hissa Hilal, saoudienne,
tiré de l'émission "Million's Poet" (un équivalent à "The voice" dans le monde arabe mais sur le thème unique de la poésie.

Titre : Le chaos des fatwas (début du poème)
ce poème Nabati (type de poème bédouin), est traduit de l'arabe en français (sous-titrage effectué dans le documentaire : "The Poetess", plusieur fois primé dans le monde)

J'ai vu le diable, dans les yeux des fatwas,
à une époque où le licite devient illicite.
J'ai vu le diable, dans les yeux des fatwas,
à une époque où le licite devient illicite.
Pour que la vérité éclate au grand jour,
on lève le voile, les masquent tombent,
et le monstre sauvage sort de sa tanière,
aigri et en colère, aveuglé par ses idées barbares,
portant la mort comme une ceinture autour de la taille.
On lève le voile, les masquent tombent,
et le monstre sauvage sort de sa tanière,
aigri et en colère, aveuglé par ses idées barbares,
portant la mort comme une ceinture autour de la taille.
Usant de son pouvoir pour terroriser le peuple,
dévorant tous ceux qui aspirent à la paix.


Nobody is perfect.... My name isn't "Nobody"

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#672 31-05-2020 13:25:42

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Texte fort !

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#673 31-05-2020 14:16:01

nouga
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

oui un texte qui dénonce l'arbitraire la condition des femmes , tout ce qui fait de notre humanité l'existence même  de notre colère


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#674 04-06-2020 14:45:51

austral-didjeridu
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

"C'est par l'écriture toujours qu'on pénètre le mieux les gens. La parole éblouit et trompe parce qu'elle est mimée par le visage, parce qu'on la voit sortir des lèvres, et que les lèvres plaisent et que les yeux séduisent.
Mais les mots noirs sur le papier blanc, c'est l'âme toute nue."

Guy de Maupassant


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#675 05-06-2020 10:11:26

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

C'est totalement vrai !

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#676 05-06-2020 10:55:39

nouga
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

ne dit on pas l'ami Maupassant


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#677 07-06-2020 23:52:40

austral-didjeridu
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

" C'était un vieux fleuve perdu parmi les sables du désert. Il avait ruisselé d'une haute montagne, il avait traversé des plaines et des villes. Il se souvenait de cela. Quel mauvais sort l'avait conduit à s'enliser parmi ces dunes ? Comme il perdait courage à s'efforcer en vain, lui vint des sables une voix qui lui dit :
- Le vent traverse le désert. Le fleuve peut en faire autant.
Il répondit qu'il ne savait voler, comme faisait le vent.
- Fais donc confiance aux brises, dit encore la voix. Laisse-toi emporter au loin.
Il répondit qu'il avait toujours gouverné sa vie, et qu'il lui était inconcevable de ne plus suivre sa route. Alors la voix lui dit (ce n'était qu'un murmure) :
- Le vent t'emportera au-delà du désert. Tu tomberas en pluie, et tu redeviendras rivière.
- Mais moi je veux rester le fleuve que je suis ! cria-t-il, effrayé.
- Le fleuve que tu es n'est qu'un corps passager. Ton être fut déjà maintes fois emporté par le vent, et s'en revint sur terre pour à nouveau courir, ruisseler, gambader.
Le fleuve resta silencieux. Et comme il se taisait, un souvenir lui vint. « Ce n'est peut-être rien qu'un rêve », pensa-t-il. Son cœur lui dit : « Et si ce rêve était ton seul chemin de vie, désormais ? » Il se fit brume à la tombée du jour. Il accueillit le vent, il se laissa mener jusqu'au sommet d'un mont. Loin au-dessous de lui les sables murmuraient :
- Il va pleuvoir, là-bas où pousse l'herbe tendre. Un ruisseau neuf va naître. Nous savons cela. Nous savons tout des mille visages de la vie, nous qui sommes partout semblables.
La voix sans cesse parle. Comme la mémoire du monde, le conte des sables est infini. "

Henri Gougaud, L'Almanach


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#678 08-06-2020 10:15:57

nouga
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

un bon moment d'apaisement dans ce monde en ébulition


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#679 08-06-2020 13:23:56

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Henri Gougaud !! ça me donne envie de le relire , merci

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#680 09-06-2020 14:23:42

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Marcel Amont, le futur antérieur https://www.youtube.com/watch?v=j_H9hLf … LxRs7eMzX4

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#681 17-06-2020 13:11:21

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Le point de vue de Ricow, avec qui je suis d'accord, quand je lis les réseaux sociaux de tous bords

Vous sentez pas comme une odeur de merde ?

J'arrive même à être en désaccord avec les personnes qui partagent mes convictions. J'ai l'impression qu'il y a comme une incapacité totale à réagir avec discernement, sans faire de généralités, sans fustiger, railler, qu'on soit pour ou contre, peu importe le sujet. Ce n'est pas du dialogue. Il n'y a pas d'envie de se nourrir d'un point de vue différent, de tout simplement parler, écouter et comprendre. On a juste une bande d'experts autoproclamés qui vomissent leurs analyses en une phrase. Et ceux qui s'étonnent que tout va mal ne se rendent même pas compte qu'ils sont tout aussi responsables de cette situation que l'autre camp.
- Les flics c'est tous des enculés.
- Si les noirs sont pas contents qu'ils rentrent chez eux.
- On va se les faire ces PD.
- Les arabes, ils sont juste là pour cramer des bagnoles.
- Les femmes, c'est toutes des putes.

Dès que tu t'embarques dans les commentaires d'un sujet un peu délicat, qui mériterait une once de réflexion, de retenue, d'analyse ou de discernement, c'est la foire à l'insulte et tout le monde s'improvise maître de conférence en sociologie. Les Community managers des différents journaux doivent enchaîner les dépressions.
On ne solutionnera rien. On s'emmurera dans nos idées. On se montera les uns contre les autres et quand ça va péter, on sera comme des cons à notre balcon à ne pas comprendre ce qui a bien pu se passer, mais prêts à filmer la scène pour quelques Like.

Le haine et la connerie n'ont pas de couleur, pas d'orientation sexuelle, pas de nationalité, de métier, de religion ou de genre. Elles ont juste trouvé à qui parler. Elles ont juste trouvé des plus en plus de fidèles.

Hé, Facebook, vous étiez pas censé rapprocher les gens ?
Hé, les gens, si on vous donnait un couteau, vous l'utiliseriez pour couper votre viande ou planter le premier venu ?
A quel moment on transforme nos petites victoires en grandes défaites ?

Vous sentez pas comme une odeur de merde ?
Parce que y'a surement quelqu'un, quelque part, qui vient de chier sur la tête de son voisin, et tout ça pour une petite histoire de point de vue.

En plus, la voix française de Bruce Willis est décédée.

Fallait juste que ça sorte.
Faites vous plaisir.

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#682 17-06-2020 13:20:40

nouga
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

çà correspond avec  mon texte sur le ressenti


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#683 17-06-2020 15:32:28

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Oui, tout à fait

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#684 25-06-2020 21:24:48

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Autre texte de Ben Mazué
"Cette semaine à l’école il fallait construire le pays rêvé.
Il fallait imaginer ses habitants, son relief, ses contours, sa géographie.
C’était le travail de cette avant dernière semaine de grande section.
Son pays rêvé à lui c’est une péniche. Elle a 4 habitants, son père sa mère son frère et lui.
Chacun a un rôle très clair et je me souviens que moi c’est capitaine et ça fait plaisir.
La Péniche des rêves il l’a appelée.
Évidemment moi son père j’ai trouvé que c’était d’une poésie inouïe. Le pays bateau pour voyager, pour rencontrer, pour découvrir. Avec, à bord, juste les essentiels pour lui, à savoir nous. Ça suffit pour me liquéfier de tendresse.
Si ma semaine à moi avait aussi été destinée à inventer le pays rêvé j’aurais certainement été assez content.
Niveau contour et géographie je pense que j’aurais pris un pays monde, un de ceux qui s’étendent sur plusieurs fuseaux horaires.
Niveau habitants j’aurais pris un pays pas très peuplé, et uniquement de gens en faveur de l’interdiction pure et simple du klaxon. Car mes observations societales m’ont montré que ceux qui ne veulent pas de klaxon ont en très grande majorité un immense respect pour les services publics.
Un pays dont la fierté nationale serait bien placée. Par exemple ça pourrrait être d’être capable de se remettre en question. Un pays où dire «  on a toujours fait comme ça » c’est pas un argument.
Un pays monde donc, pour que ses lois sociales et environnementales soient réellement impactantes. Ni contournables, ni « dumpables ».
Niveau conscience politique c’est quand même autre chose qu’une péniche avec 4 habitants. Même si je suis capitaine."

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#685 26-06-2020 11:28:51

SylvA
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

J'aime beaucoup... sauf la dernière phrase, qui n'est pas sympa pour le gamin, car chacun fait les rêves à sa propre mesure.
Ça fait réfléchir, l'argument du klaxon...


On ne peut pas écrire en dehors de soi...

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#686 26-06-2020 19:34:29

nicole
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Le 14 février 1990, à la demande de l'astronome américain Carl Sagan, la NASA commandait à la sonde Voyager 1 de se retourner pour photographier la Terre. Elle se trouvait alors à 6,4 milliards de km de notre planète.

Voilà le commentaire - réaliste, terrifiant ou inspirant (ou tout cela à la fois) - que Sagan laissa avec cette photo connue sous le nom de Pale Blue Dot ("Point bleu pale") :

"Regardez encore ce petit point. C'est ici. C'est notre foyer. C'est nous. Sur lui se trouvent tous ceux que vous aimez, tous ceux que vous connaissez, tous ceux dont vous avez entendu parler, tous les êtres humains qui aient jamais vécu. Toute la somme de nos joies et de nos souffrances, des milliers de religions aux convictions assurées, d'idéologies et de doctrines économiques, tous les chasseurs et cueilleurs, tous les héros et tous les lâches, tous les créateurs et destructeurs de civilisations, tous les rois et tous les paysans, tous les jeunes couples d'amoureux, tous les pères et mères, tous les enfants plein d'espoir, les inventeurs et les explorateurs, tous les professeurs de morale, tous les politiciens corrompus, toutes les “superstars”, tous les “guides suprêmes”, tous les saints et pécheurs de l'histoire de notre espèce ont vécu ici, sur ce grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil.

La Terre est une toute petite scène dans une vaste arène cosmique. Songez aux fleuves de sang déversés par tous ces généraux et ces empereurs afin que nimbés de triomphe et de gloire, ils puissent devenir les maîtres temporaires d'une fraction d'un point. Songez aux cruautés sans fin imposées par les habitants d'un recoin de ce pixel sur d'indistincts habitants d'un autre recoin. Comme ils peinent à s'entendre, comme ils sont prompts à s'entretuer, comme leurs haines sont ferventes. Nos postures, notre propre importance imaginée, l'illusion que nous avons quelque position privilégiée dans l'univers, sont mis en question par ce point de lumière pâle. Notre planète est une infime tache solitaire enveloppée par la grande nuit cosmique. Dans notre obscurité — dans toute cette immensité — il n'y a aucun signe qu'une aide viendra d'ailleurs nous sauver de nous-mêmes. La Terre est jusqu'à présent le seul monde connu à abriter la vie. Il n'y a nulle part ailleurs, au moins dans un futur proche, vers où notre espèce pourrait migrer. Visiter, oui. S'installer, pas encore. Que vous le vouliez ou non, pour le moment c'est sur Terre que nous prenons position.

On a dit que l'astronomie incite à l'humilité et fortifie le caractère. Il n'y a peut-être pas de meilleure démonstration de la folie des idées humaines que cette lointaine image de notre monde minuscule. Pour moi, cela souligne notre responsabilité de cohabiter plus fraternellement les uns avec les autres, et de préserver et chérir le point bleu pâle, la seule maison que nous ayons jamais connue."

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#687 29-09-2020 18:10:56

nicole
Nounou du forum
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

A tous les chevaliers errants.

À toutes les illusions, à ceux qui parlent dans le vent.
Aux fous d'amour, aux visionnaires, à ceux qui donneraient leur vie pour réaliser un rêve.
Aux parias, aux rejetés, aux exclus.
Aux vrais fous ou présumés.
Aux hommes de cœur, à ceux qui s'obstinent à croire au sentiment pur.
À tous ceux qui s'émeuvent encore.
Un hommage aux grands élans, idées et rêves.
Ceux qui n'abandonnent jamais face à  ceux qui se moquent et jugent.
Aux poètes du quotidien.
Aux ′′ gagnants ′′ donc, et aussi aux vaincus qui sont prêts à se lever et à se battre à nouveau. Aux héros oubliés et aux clochards.
À ceux qui, après avoir combattu et perdu pour leurs idéaux, se sentent toujours invincibles.
À ceux qui n'ont pas peur de dire ce qu'ils pensent.
À ceux qui ont fait le tour du monde et à ceux qui le feront un jour.
À ceux qui ne veulent pas distinguer la réalité et la fiction.
À tous les chevaliers errants.

Miguel de Cervantes, Don Quichotte

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#688 29-09-2020 18:55:00

nouga
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

love


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#689 05-12-2020 23:43:54

austral-didjeridu
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Traduction du poème "Poussière d'étoiles" de Nadia Anjuman,
une jeune femme afghane, lâchement assassinée en 2005 juste parce qu'elle était poète :

Mon cœur impatient, à l’aube rêve de la nuit solitaire,
serré et las, il fait du vacarme des jours son excuse.
Mais quand vient le soir, ce même cœur se met à chanter l’aurore,
et quand vient la nuit, les branches de ses rêves se mettent à bourgeonner.
Inconscient de lui-même, il s’envole sans limite vers le ciel,
ah ! si seulement, cueillir la lune,
si seulement la nuit pouvait pour le prix d’une seule étoile,
racheter ma courbure,
si seulement l’aube pouvait ne point jaillir,
alors cette cité de la nuit je l’habillerais de lumière,
et mon regard serait pour l’éternité buveurs d’étoiles pures.
Que faire de ce cœur brodeur de rêves ?
Ce cœur qui noie mon être dans un tissu d’imaginaire,
jusqu’à quand cette vieille sorcière me jettera ses charmes de vierge ?


Nobody is perfect.... My name isn't "Nobody"

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#690 06-12-2020 00:04:02

austral-didjeridu
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Re: [Divers] Textes coup de coeur

Année blanche, année noire, texte d'Emmanuel Van Cappel

C’est écrit noir sur blanc, Bison fûté annonce noire sur les routes quand le tourisme parle d’opération blanche, une année blanche pour les intermittents qui vivent pourtant une année noire, comment effacer ce tableau noir sinon par une craie blanche, hier les robes noires défilaient aux côtés des blouses blanches, mon encre noire suffira-t-elle à remplir cette page blanche, encore un noir aux Etats-Unis tué à l’arme blanche, le Liban se réveille d’une journée noire pour vivre des nuits blanches….  Pourquoi ne pas reconnaitre le vote blanc des noirs ? La voix de ce chanteur noir Barry White compte-t-elle ? Pourquoi une ligne blanche est-elle infranchissable en plein jour ? Peut-on écrire le Noël blanc sans noire et l’aigle noir sans blanche ? Satie aurait pu jouer un piano qu’avec des touches blanches, Debussy qu’avec des noires.
Les idées noires persistent même pour les blancs mais pas l’inverse. Pourquoi ce sont toujours les blancs qui commencent aux échecs ? plus je bois du blanc et plus je broie du noir, le chocolat blanc a-t-il le même goût dans la nuit que le noir en plein jour ? pourquoi les policiers noirs ne tirent-ils jamais à blanc ?  je rêve que chaque journée commence par un carte noir et finisse par une carte blanche. 
Un masque blanc protège-t-il aussi bien les noirs que les blancs car l’inverse n’a pas été vérifié ? 
J’ai sombré dans un trou noir, j’y ai vu une lueur blanche.
Une année blanche pour une année noire… une page blanche… un écran noir…
Je rêve que le rideau noir se lève, qu’une lumière blanche m’éblouisse… que le noir et le blanc se fondent sous les doigts de Glenn Gould et que la scène me grise.


Nobody is perfect.... My name isn't "Nobody"

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