Forum Grand Corps Malade et slam

Je suis très émue à la lecture de ton texte. Je pense à tous ces enfants à qui on n'a pas su donner le goût d'apprendre et de s'accrocher quand c'était difficile, à qui on n'a peut-être pas su ou pu donner l'exemple. C'est bouleversant la démarche de l'adulte qui décide de reprendre le chemin de l'école. Comme quoi, il n'est jamais trop tard et c'est le côté réconfortant que je retire de tes mots. Petit bémol: pourquoi le "cancre" se repentirait-il s'il ne porte pas toute la responsabilité?

C'est un beau texte, il y a pleins de vérités.
Cependant je n'ai pas été marquée par des profs de musique au collège , les miens obligeaient les gens à se ridiculiser devant tout le monde (enfin à chanter) et des notes assez salées pour ceux qui n'avaient pas une belle voix...
Mais les cours étaient sympas! Surtout quand on faisait chorale!

Comme tu le dis joliment, un enfant ou un adulte doit trouver le bonheur d'apprendre, et quand il n'y arrive pas, des fois c'est la faute d'un prof un peu rigide, des fois c'est sa faute à lui, des fois c'est un peu des 2.
Il y a des déclics difficiles à déclencher des 2 côtés, mais je suis heureuse que tu t'y mettes avec bonheur.
J'ai été touchée, pour d'autre raisons, par ton "Il était comme un aveugle sans le toucher" car c'est quelquefois ce que je ressens devant un tableau ou en écoutant de la musique. Ne pas arriver à y entrer parce qu'il me manque des clefs.

Merci de vos réactions, il y a je pense de multiples lectures de ce petit texte. Je pense, comme vous le dites, que l'affectif joue un rôle fondamental dans nos relations à la pédagogie. N'avons nous pas tous adhéré à une matière parce que le prof était " sympa ", et n'en n'avons nous pas rejeté d'autres parce que le prof ne nous accrochait pas ? Oui, en haut bien sur, mais surement en bas aussi. Pour avoir, comme vous tous, été élève je me rend bien compte que je n'ai pas toujours été cool avec des profs ( de musique par exemple ), mais que voulez vous, parfois la jeunesse s'enflamme sur des idées, des à priori ou des "je pense que" avec un soupçon de volonté d'expression d' ego derrière tout cela. Mais "il faut que jeunesse se passe" et il arrive toujours un moment où on fait les comptes et que l'on regrette peut être ce à coté de quoi on est bêtement passé. S'assoir alors, se plaindre même ? Ou se dire qu'il reste encore un peu de temps pour faire et apprendre. Nicole, il n'est jamais trop tard pour ouvrir de nouvelles portes, explorer de nouvelles pistes, non pas dans l'intention de devenir Maître en la matière, mais simplement, pour accéder à un peu de connaissance supplémentaire qui permettra de mieux comprendre. Mais tu sais tout cela bien sur.
Merci
Vincent V

Dans la salle d'attente ce matin, vu le long retard (2h30) et l'oubli de mon livre du moment, j'ai pu bien repenser à ce forum, à vous tous qui le nourrissez et à ce sujet en particulier. Pour la petite histoire mon prochain "slam" aura sûrement pour thème ces fameuses salles d'attente. J'y pense depuis quelques temps mais à part quelques notes, ça ne prend pas forme...
Vincent, tu as dit: "Je pense que la meilleur des pédagogies ne peut obtenir les résultats escomptés que si le désir d'apprendre est partagé ou accepté par les élèves." Tu as raison mais pour certains élèves il faut peut-être davantage encore faire comprendre l'intérêt de la chose. Il s'en trouvera qui quels que soit la matière ou le prof, chercheront à apprendre. Peut-être l'atmosphère familiale ou sociale qui les encourage naturellement. Peut-être parce qu'ils ont des facilités d'apprentissage, de concentration, de mémorisation. Pour beaucoup il sera primordial de donner du sens à ces apprentissages, étape essentielle pour donner le goût d'apprendre. Je ne sais pas comment est enseignée la musique aujourd'hui. J'imaginerais bien des cours où on présenterait des œuvres diverses d'hier et d'aujourd'hui, où on entrerait dans la vie des musiciens, où on assisterait à des concerts et où on approcherait les instruments. Pour donner l'envie d'approfondir à l'extérieur par l'apprentissage d'un instrument ou l'intégration de chorales. Pour donner l'envie de poursuivre la découverte.
Bon courage à Marion! Peut-être une autre piste pour elle...J'ai eu l'occasion de travailler avec des intervenants rattachées à l'école de musique (des dumistes), ce sont aussi des partenaires, pointus dans leur discipline, qui apportent beaucoup aux équipes pédagogiques et surtout aux enfants. Certains élèves marqués par l'expérience ont eu envie d'apprendre un instrument. Il faut dire que le violon de l'intervenante les fascinait. Entendre aussi la clarinette d'une collègue en a motivé d'autres.
Si je devais choisir deux mots, ce serait: sens et exemple.

Magnifique.
L'avant dernier paragraphe me parle beaucoup.

Un jour, un ami, m’a dit « il faut commencer en haut de la page et ne retourner la feuille que quand il y a plus de place, ni même dans les marges »

ce que je veux dire je crois, c'est que se repentir c'est pas les doigts dans les nez, j'ai pas tourné la page moi

Ma vie c'est juste Une page.