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Cet homme est un boulevard, La foule se rue dans les architectures
Dématérialisant le son de la ville, dans les rumeurs des escalators
Vu dans le métro, Vu à la télé, Vu un soir de berlue, j’errais tard
Cherchant dans mon gouffre une réponse à l’ambition mise à terre
Par la souffrance de ceux qui ne savent pas vraiment le jeu qu’il tire
Lui, s’en moque, maqué au macadam, devant le Mc Donald’s en chantier.
Il tient contre lui sur sa couverture, Trois quatres Croutes sous plastique
Il est assis depuis des heures, comme un musée ouvert sur le monde
Je démasque de la ruse, de l’adresse, ou encore le regard désespoir
Perdu dans un centre-ville, son esprit est déjà par ricochet, loin
D’un rêve en jupe au petits avec le ballon, il rit de leur ouin-ouin.
Cet homme est un boulevard, entre sagesse et fournaise,
Visage d’écume brodant sous les sourcils épais et les épis de barbe
Des creux signant mille vies incapables de le renverser.
Il est comme un apache dans une antre de nuit chamanique,
Sur le dos d’un serpent de bitume noir, se glissant dans la gorge
Béante de la ville, pour manger le ventre motorisé de la Harpie
Hurlante, rutilante, méchante, dépendante, immense démente ;
Qu’il regarde de ces yeux anthracites et impénétrables,
S’emplir et se décharner. Il y a de la brutalité dans la fleur
Quand l’once s’extirpe de la terre à en craquer le goudron
Où butine un papillon de Mai ou parfois passe un bourdon;
Ce jeune type déjà si vieux, tellement bien coiffé et mécanique
Je me sens devenir arbre enraciné dans ce décor à observer
L’apache qui s’endort comme dans un poker menteur
La couverture qui cache ses jambes tremble, je crois il décolle
Comme une navette spatiale, ouvre un vortex dans le sol
Et se fond dans la Ville, mémoire féérique du temps
A quand les montres qui naitront dans des coquilles d’œufs?
J’ai croisé un Obéron charmeur de boite de conserves
Il a une peau blême où se distingue une plaie au coteau
Scindant en deux avec la cicatrice, son bras droit,
Le gauche tient en arrière la structure du roi-apache
Qui médite en ruminant un gros mégot de contrebande.
Dernière modification par MoonZ (11-05-2016 11:31:11)
Un portrait bien dessiné qui me permet de voir ce personnage haut en couleur. Bravo!
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d'une capsule de coca
j'ai tiré ce petit éclat
Poncé par l'océan pendant
Un temps, de? un temps certain
Très peu gorille pour moi
Je ne mange que local
Et aussi hansel et Gretel.
Merci maya, voilà la capsule.
https://youtu.be/W9mhsW5aWJM
Boulevard « Kivoitou »
A l’angle du boulevard ‘Kivoitou’ et de la rue « Jmat’ »
Il ya une camera qui filme tout
On l’appelle la caméra, ‘pouvoir de voir’
Et comme elle a beaucoup de succès
D’autres on fleuries par milliers
Et depuis elles se sont spécialisées
Il a celle qui filme, que les sans logis
Ceux qui n’ont pas d’alibis
Et qui squattent l’endroit, car l’envers
Et un décor, qu’ils connaissent surtout l’hiver
Il a celle qui filme les travailleurs en retard
Avec toujours une excuse toute faite
Et pour eux ce ne sera pas la fête
Car le travail n’aime pas les lézards
Il y a celle qui filme que les malades
Ceux qui creusent le trou de la sécu
Qui fument et boivent, et puis leur histoire de cul
Font d’eux des débauchés, de plus en plus fades
Il y a celle qui filme, ceux qui profitent
Des pas Français, souvent basanés, et qui s’invitent
Toujours prêts à bouffer et consommer
Des fainéants qui ruinent notre belle France, aimée
Il a celle qui filme, les bons sujets
Ceux qui dénoncent, qui sont serviles
Fort avec les faibles, soumis avec les puissants, puérils
Mais c’est ainsi, et tout le monde en connaît
Il a celle qui filme l’infini
Car le boulevard Kivoitou n’en a jamais fini
Et maintenant que la dernière s’est invitée
Méfiez vous, à votre tour vous êtes filmé
A l’angle du boulevard ‘Kivoitou’ et de la rue ‘Jmat’
Hier un mort à été filmé
Mais c’est d’une banalité, qu’ils l’on oublié
De trop de cameras, nous sommes gavés
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textes touchants.....
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Comme c'est beau.... J'adore ...
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Belle et vibrante contribution, Nouga!
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+1, bravo à vous , je suis rentrée plus vite dans celui de Nouga
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merci à vous.