Forum Grand Corps Malade et slam

bonsoir,

bon c'est très particulier. Depuis quelques années, j'essaie d'écrire un roman.
Ca piétine un peu, j'écris 20 lignes, j'en efface 15, j'en réécris 10 j'en efface cinq...
j'en suis à peu près à une centaine de pages.

en attendant que ca avance j'ai condensé en quelques slam le contenu de mon idée.
Comme un pitch d'un film...

C'est un peu long alors si vous ne le sentez pas ne vous forcez pas !!!

Cette journée prenait fin, tout le monde était parti
Et seul face au chagrin, j’étais pris de nostalgie
Je triais ses papiers, ses lettres, ses affaires
Ce matin de janvier, j’ai enterré mon père.

De vieux amis à lui, avaient fait le déplacement
Souvenirs de PARIS, qu’ils aimaient tellement
Pleins de condoléances, ils me parlèrent de lui
La guerre, la résistance, la boxe, sa vie !
L’un me confia doucement, qu’ils avaient escroqué
Un officier allemand addicte du jeu de dé
Un autre m’expliqua, comment minutieusement
Ils sabotaient les plans de l’ennemi occupant

Ces souvenirs recassés, me rendaient plus légers
Mais la journée passée, je n’cessais de penser
Qui était-il vraiment,  l’avais-je bien compris ?
Sans indices évidents, je luttai et m’endormis
…
Une sirène intense, me sortit du sommeil
Un vacarme immense, résonnait dans mes oreilles
M’approchant de la fenêtre, la peur me parcourut
Je n’pouvais reconnaitre, ni ma ville, ni ma rue

Des soldats armés marchaient aux pas cadencés
Et une croix gammée flottaient la, insensé !
Une traction Citroën roulait à toute allure
Dans cette rue inconnue ou jonchait des ordures

Je décidai de sortir, pour comprendre cette affaire
Quand les cris retentirent, et les gens se cachèrent
Je restai comme glacé, figé face à l’action
Un  bon dans le passé, serait-ce l’explication ?

J’entendis les soldats, se rapprocher surement
Au son sourd de leurs pas, je reconnaissais l’accent
Un garçon s’enfuyait, tentait d’leur échapper
Et pendant qu’il courrait, il me dit d’me planquer.

-« Ils arrivent, ils arrivent ! T’as une planque pour moi ?
Moi ils savent ou je perche, ils en ont après moi »
Je lui dis de rentrer dans mon appartement
Et on laissa passer les pas silencieusement.

-« C’est bon, il n’y a plus d’danger, merci à toi l’ami !
Je n’aime pas trop déranger mais là j’risquais ma vie
J’ai fait sauter une tire, ils étaient trois dedans
Au fait excuse-moi ! On me surnomme nannand »!

Incrédule, circonspect je restais la, hagard
A tout ce qui se passait, a c’que je venais d’voir
Je n’y comprenais rien et je crois que j’ai dit :
-« Heu… moi c’est Sébastien, c’était rien ! J’vous en prie »

Je le dévisageais, scrutant le moindre détail
Pendant qu’il arrangeait tout un bel attirail
Une grenade, un couteau soigneusement caché
Des gants d’boxe, des chaussures et un short taché

Inquiet d’vant l’armement j’essayai de lancer :
-« tu… es boxeur, surement ? Tu en fais ton métier » ?
-« Tant qu’ y’aura les allemands, le sport est prohibé
J’fais ça clandestin’ment, dans les caves en lousdé !

On s’bat pour la musette, des jambons ou du pain
Tu veux être de la fête ? y a un combat demain ! »
-« Moi,  je veux bien venir,  mais je ne pratique pas !
Je pourrais te sout’nir, si ça n’te dérange pas. »

…

Je devais le retrouver sur la place du marché
Mais tout était brouillé, tout avait bien changé
Le boulanger du coin, soucieux m’interpella
-« hey l’ami, faut pas trainer à cette heure-là »

« faut s’méfier de tout l’monde, tu peux t’faire dénoncer
Si les boches passent par la, tu te f’ra embarquer
Qu’est ce qui peut bien te pousser, quelle est donc ton affaire ? »
-« j’suis pas sûr mais je croie que j’ai rendez-vous avec…mon père ».