Forum Grand Corps Malade et slam

J’avais rendez-vous, au milieu de nulle part, avec personne
enfin pas exactement, j'avais rencart avec moi, pour savoir,
si j'avais bien tout compris, de la part du hasard, qui nourrit ma vie.
Mais rien n'est simple, au milieu de nulle part.
le sens du vent est important, sinon tu passes a coté de la vérité
faisant de ta réalité un a peu prés.

nulle part est un euphémisme , une façon d'imaginer l'ailleurs
le rendez-vous, un mobile,dans l'existence, il sonne souvent,
mais le hasard, lui, c'est un fruit, prêt a être cueilli, et quand
il entre dans ta vie, t'as le choix , de l'adopter ou le laisser de coté

Alors un rendez-vous avec soi, c'est comme une course avec handicap
et ses multiples interrogations, l'avantage c'est toi qui en donnes le la.
comme un chef d'orchestre, tu te dois d'éviter les chausse-trapes
concentré sur l'idée, que ton rencart , ce n'est pas falbala
seulement une respiration, dans une journée qui est une étape
pour essayer d'apprivoiser les aléas et l'adverbe déjà

handicap résonne en moi, depuis cette date ou ma voix s'est exilée
les interrogations n'ont jamais remplacé le parcours quotidien
falbala , la fée, est un mythe avec ses escarpins bien haut perchés
apprivoiser reste un verbe qui parfois a la couleur d'un ciel témoin

après, me direz-vous, le rendez-vous sonne-t-il le glas, ou s'éternise
çà dépend de son optimisme , de la façon de se raconter l'histoire
et puis aussi d'y croire, autrement les mots s'effacent et s'enlisent
la part d'inconscience joue un rôle prépondérant comme la trajectoire
le reste est aléatoire, voire dérisoire, l'imaginaire jamais ne stigmatise
il est le garde fou de notre exécutoire

l'optimisme est un moteur, l'histoire est l'arbre qui cache la part d'ombre
l'inconscience un sentiment qui laisse a l'audace ses tribulations
la trajectoire fait office de raison, l'imaginaire se joue des ténèbres
le garde fou est le cordon ombilical qui nous relis a nos passions

j'avais rendez-vous, je ne sais où, pour qui , pourquoi, ma foi,
me sauve, d'y aller , j'ai pas l'âge pour croire aux jeux de maux
qui s'affublent sur mon dos, le temps que je déserte mon toit
je préfère les mots qui font de moi un adepte de Marivaux
mon rendez-vous a pris l'eau