Forum Grand Corps Malade et slam

Vous l'aurez compris, ce texte ne date pas d'aujourd'hui. Je l'ai écrit quand l'automne 2013 a pointé son nez. Bonne journée et bonne semaine à tous.

DÉLICE AUTOMNALE

Toutes les teintes dorées couvrent nos paysages,
L'été est terminé, dame nature change de visage.
Deux ou trois vacanciers traînent encore sur les plages,
Octobre est arrivé, avec lui, les nuages.
Le temps s'est rafraîchi, L'air sent l'humidité.
Rares sont ceux qui sourient, les visages se sont fermés.
C'est fou comme les hommes sont tributaires du ciel,
C'est beau comme l'automne fait chanter les poètes.
Sur le sol des forêts, les branches mortes et les cèpes,
côtoient les feuilles dorées tombées aux pieds des chênes.
Comme dit la chanson de notre tendre enfance,
Qu'on chante à l'unisson aux quatre coins de la France,
La feuille d'automne
emportée par le vent,
En ronde monotone
tombe en tourbillonnant.

Le monde qui nous entoure est soudain magnifique,
Bois et forêts s'empourprent dans une course lymphatique.
La nature tremble de froid pourtant elle se dénude.
Peut-être est-ce par choix, peut-être par habitude.
Elle ralentit le pas, elle sait ce qui l'attend,
Consciente que dans deux mois, c'est un beau manteau blanc
Qui remplacera sûrement son habit rouge et or
Alors elle prend son temps et le soir, elle s'endort.
Comme dit la chanson de notre tendre enfance,
Qu'on chante à l'unisson aux quatre coins de la France
La feuille d'automne
emportée par le vent,
En ronde monotone
tombe en tourbillonnant.

Mon voisin, courageux, nettoie bien son jardin,
Il rassemble les feuilles mortes qu'il ramasse à la pelle.
Moi je profite encore un peu, pour l'instant je ne fais rien,
J'attends que le vent emporte toutes ces belles demoiselles.
Pourquoi mettrais-je un frein à ce tableau automnale,
Surtout quand mon jardin peut lui servir de toile.
Je laisse donc dame nature parachever son Å“uvre,
Et je règle mes pendules, cette nuit on recule d'une heure.
Moi je kiffe l'automne et j'aime ses valeurs,
La nature semble morte mais elle attend son heure.
Elle laisse passer les pluies, la neige et les nuages,
Elle attend que l'hiver finisse son nettoyage,
Et puis elle reverdit, timidement, toujours sage.
Dans une autre poésie j'évoquerai ce passage.
Comme dit la chanson de notre tendre enfance,
Qu'on chante à l'unisson aux quatre coins de la France
La feuille d'automne
emportée par le vent,
En ronde monotone
tombe en tourbillonnant.

http://soundcloud.com/fred3337/de-lice- … re/s-s6Fwn