Forum Grand Corps Malade et slam

Elle m’a dit viens dans ce bar, on y  sert de la poésie, moi je l’ai suivie jusqu'à Saint-Denis, je me suis installé devant un demi, et là j’ai pris la claque de ma vie.
Un texte dit, un verre offert, c’était l’deal, j’ai écouté les poètes nous servir les lignes qu’ils avaient apprises ou qu’ils venaient d’écrire, alors leurs vers ont rempli la nuit.
Je voulais crier tout ce que j’avais écrit, mes  pages pouvaient enfin prendre vie, je décidai de rendre  tout ce que j’avais pris de ces instants à jamais inscrits.
Je repense à tout ce qui s’est passé depuis, défenseur de la libre poésie, je crie qu’écrire c’est vibrer de sa propre rage de vivre, c’est chercher un sourire dans la façon de le dire, dresser des barricades contre l’oubli, ou venir gratter un verre gratuit.
Au slam je donnai ma vie et il me la rendit plus jolie.
J’ai vu la plus belle des fées suivi d’un slameur bourré, des mecs énervés qui nous demandaient de la fermer, des rires, des larmes comme s’il en pleuvait, des pures soirées de mots croisés ;
Cette aventure m’a relevé, m’a rendu ce qu’on m’avait enlevé, une certaine idée de la beauté, elle m’a offert des souvenirs d’amitié, j’y pense, je ne peux rien regretter.
Alors je te le dit, toi le cracheur de rimes, ta poésie est un passage secret, tes lignes nous laissent entrevoir les couleurs de ton âme quand tu les déclame et tes mots sont des joyaux dans un écrin de papier. Tu peux danser sur la voûte céleste et dompter sept dragons juste en fermant les yeux, tu peux nous dire l’amour qui sauve le monde et les enfants heureux.

Dernière modification par NAS'R (19-05-2014 22:09:43)