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après quelques jours de disète slamologique (en fait surtout due aux projets en cours) j'ai pris le temps de prendre la plume et de me remplumer.
goute moi ca...
G.I Joe
Joe vient d’une famille catholique
Où les regards obliques fusent de parents alcooliques
Son père Pasteur atypique, se fourvoie dans les bras de sa mère asthmatique
Les soirs ils s’assoient devant leur Dieu phalluso-cathodique
Et éructent sur leur peurs attisées de vindicte
En somme, Joe, c’est la somme d’un univers merdique
Attiré par des envies fétides, il s’écarte de ces soirées festives
Son père rigide le façonne d’idées putrides
Pendant qu’ils chassent des sales vautours avides
Mais dans sa tête sonne le vide
C’est comme le glas de nos déserts arides
A 21 ans déjà la grande famille l’invite à un nouveau génocide
L’armée le hèle de la chair fraiche qu’il réclame à la pelle
Sa mère chiale quand son père l’appelle
N’oublie pas de ton Dieu reste fidèle
Pour ta patrie ravive l’étincelle et fout le reste à la benne
La vie, la mort, tu sais rien d’eternel, donc ramasse juste l’oseille
Armé de sa sempiternelle et sans pitié même
Joe adhère au nationalisme comme la mouche à la merde
C’est le pouvoir du nombrilisme et des cerveaux en berne
Prêchant naissance de l’incivisme prônant un jour qu’on se referme
Joe dégaine ses armes comme pacte légitime
Et nourrie sa haine des tours de Babel et ses victimes
Des actes ignobles faits par des fous mais surement pas des marabouts
Mais lui, façonne son œuvre à force de petits trous
Dans la tête de ces barbus, c’est comme ca qu’on devient barbouze
Jamais de blues dans son paradis blanc
Juste du rouge sur sa blouse tachée d’sang
C’est fou c’que Dieu t’fait faire quand derrière toi s’embrase l’enfer
C’est fou c’que l’homme est con, quand il embrasse les pieds d’sa mère
Alors Joe fulmine, pose des mines et fait mine d’oublier
Il décrit à papa ses cauchemars sur papier sulfurisé
L’œil contre la lunette de visée, tout est vite oublié
Il shoot la vie des ces têtes venant d’éclore
Champion hors catégorie peut être un jour médaille d’or
Et voila qu’un matin le malin croise son destin
Une balle traversa son œil sans jamais y mettre un frein
Cet œil ouvert sur chaque coup de chien
Cet œil envoyé à son père dans quatre planches de pin
La faute à une patrie élevant d’la chair à canon
Des chiens enragés, des pitts assoiffés d’sang
Parait même qu’c’est pour l’bien de la nation
Et qu’ce n’est pas pour l’or noir qui vient des fondations
En fait sur cette simple déduction,
Joe faisait juste parti d’un énorme marmiton
Et là soudainement j’ai comme une énorme suspicion
Si ca se trouve, le prochain troufion, ca sera p’tetre mon fiston
SmOoZ
Dernière modification par smooz (18-02-2008 22:47:25)
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Et làsoudainement j’ai comme une énorme suspicion
Si ca se trouve, le prochain troufion, ca sera p’tetre mon fiston
on a tous cette suspicion, et cette crainte...mais ce qui est sûr, c'est que des deux côtés du fusil, ce sont les fistons de quelqu'un.....
chacun croyant que c’est pour l’bien de la nation
Et qu’ce n’est pas pour l’or noir qui vient des fondations
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Heureuse de te lire SmOoz
Pas très gai ton texte mais tellement vrai
Merci d'avoir partagé
Dernière modification par Mademoiselle Mots Roses (19-02-2008 14:33:43)
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Salut SmOoz !
"Alors Joe fulmine, pose des mines et fait mine d’oublier"
Une merveille ce texte ! Une pure merveille !
Slamicalement,
F-M-R
PS : J'ai fait ton logo :p contactes moi ou contactes Mademoiselle Mots Roses ! On est dans le cou !
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Chapeau Smooz, pour le fond bien sur, pour le décor que tu plantes avec une telle précision, pour les " progressions" de tes personnages, pour le rythme, et sur la forme, tu nous emmenes avec tes mots comme sur un tapis volant, pour un voyage aux confins de la bêtise humaine .... mais si proche de nous ...
Du super Boulot ..... merci de nous faire goûter ....
Vincent V
FMR : dans le coup pas dans le cou
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