Forum Grand Corps Malade et slam

Quitte à en décevoir certains, même beaucoup, je laisse les vers de côté, et tout ce qui en découle, comme par exemple les rimes et l'équilibre. Je ne sais pas où je serai à la fin de mon écrit... Pire, je me demande si je ne vous perdrai pas en cours de route. Surtout que mon but est de vous amener à destination. Et je me rends compte que je ne vous donne pas particulièrement confiance. Accepteriez-vous de monter dans un avion dont vous ne connaissez pas la destination ? De faire une randonnée dans une grande forêt alors que le guide est très hésitant dans ses directions ? Et comment perdre un auditoire d'un coup. J'éviterai la prochaine fois. S'il y en a une.

Parce que oui, ça pourrait être la première et la dernière fois que je vous mène en bateau. Et là, vous vous dites "On est dans une forêt, un bateau, un avion ? On ne comprend rien". Sachez que moi non plus, je ne comprends pas. Le pire dans tout ça ? Je suis sobre. Et même pas drôle. Je ne serai jamais humoriste. Triste. Au moins, je m'en rends compte. Si j'essaie de me comprendre, j'écris parce que j'en ressens le besoin. Je ne parle pas d'envie, mais de besoin. Et là, ça devient grave. Quand on ne peut plus s'en passer, cela devient une dépendance.

Tant pis. Je suis devenu accro. J'écris pour ne rien dire, je mets des mots à côté d'autres mots, ça fait des phrases. Des phrases mises côte à côte donnent lieu à un paragraphe. Des paragraphes les uns en dessous des autres forment un texte. Ah ouais. Cette révélation. Ou pas. Si je commence à me faire des blagues pas marrantes dans mes textes, je perdrais en crédibilité.

J'espère que tout le monde ne se noie pas dans ce flot de mots. Tout le monde va bien ? Je devrai arrêter de faire des références au texte que j'écris, si on ose appeler ça un texte. Cela risque sincèrement de vous taper sur le système. Déjà que là, je commence à me saouler moi-même. Et puis, qui est le sujet de ce texte ? Moi. Je suis sincèrement égocentrique. M'enfin, personne n'écrit sur moi pour l'instant. Je penserai aux autres quand les autres penseront à moi. Donnant-donnant. Ah, on me dit dans l'oreillette qu'il est préférable de penser d'abord aux autres pour que les autres pensent à moi.

En partant de ça, si tout le monde pensait aux autres, je ne pourrais penser qu'à moi. Puisque les autres pensent aux autres, donc à moi. Affaire réglée. Ma réflexion est très bancale.
Néanmoins, je pense à vous. Vous devez être sérieusement paumés à la la lecture ou à l'écoute de ce texte. En tous cas, au stade de l'écriture, je le suis. Je me disais bien que je ne devais pas partir dans ce genre de délires, qu'il me fallait un sujet et une structure. Tout le monde ne peut pas s'improviser écrivain du jour au lendemain.

Que voulez-vous que je vous dise ? Que c'est la chose la plus inutile que j'ai écrite de toute ma vie ? Aucun message, aucune émotion, aucun rire, à faire passer. Rien. Du vent. Et là va s'achever la fin de ma première et dernière improvisation écrite, je réfléchis à la conclusion. C'est rigolo, parce que je ne sais pas où je me retrouve. Et là me vient la morale de l'histoire : Prépare bien ton voyage si tu veux arriver à une destination. Je n'ai pas trouvé mieux.

Dernière modification par Kamui (07-01-2014 09:25:06)