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Assigné à résidence
Assigné à résidence, la pluie lave les carreaux, le vent hurle des jeux de mots,
Et dans sa bulle l’humain multiplie les signes, voulant échapper au temps.
Il élabore des situations, issues de rêves de nuits alcoolisées et musicales.
Où chaque tentation est une remise en question de la vie est son chrono.
L’info lui cingle les oreilles, mais sa version a un gout différent de leur mensonge.
Comment peut’ on encore entuber les gens avec des slogans racoleurs,
Ces marchands d’événements ont le bagout pire que les camelots du marché.
Il injurierait bien cette racaille, mais se lève et coupe le son, c’est son coup d’éponge.
Dehors les gens se croisent et s’ignorent, fourmis au cœur de cette éruption,
Dont la lave chaque jour élimine les plus faibles, et ceux qui le seront demain.
C’est la chevauchée d’êtres préoccupés par la routine atone et sans couleurs
De leur vie s’égrenant au fil d’heures toujours plus aléatoires, en l’absence d’options.
Lui voit tout cela d’un œil compréhensif, mais ne veut pas devenir le bouffon servile,
Il s’estime pamphlétaire et a ce titre se doit d’écrire la vérité au non de sa morale.
Alors il s’arme de patience, cherchant le mot juste, et noirci des pages.
Le mauvais temps berce sa plume, il se parle pour ne pas dormir, restez volubile.
Ce n’est plus du gazon, une vague pelouse, voilà son décor pour tout horizon,
Le lierre en liberté a envahi la haie, elle se meurt doucement avec l’aridité ambiante.
Des chats efflanqués miaulent espérant une pitance, les abeilles n’ont plus rien à butiner.
C’est un jardin no-mans-land avec lequel il cohabite, et d’odeurs de végétaux à l’abandon.
Dans ce silence imposé, l’atmosphère devient pesante, on appelle cela une chape de plomb.
Pourquoi pas après tout si l’expression se justifie, bien que cela fasse un peu convenu
Mais face à la réalité, faut savoir être magnanime, sinon la folie s’empare de la raison
C’est l’ordinaire de cet homme, sa condition, une prison sans barreaux, devenue maison.
Le temps est abstraction, les heures défilent, ses pensées ont élu domicile ici,
Ou la vie doucement décline. Combien sont’ ils dans son cas dans ce monde biscornu.
Alors il imagine les visages d’avant, les grains de peau, et mille autres détails insignifiants,
Qu’ils sont ses seuls repères. Restez dans le mouvement, cet impératif est son seul souci.
Même le mot attente a perdu de sa signification comme si cet état de fait était une grossièreté,
Il se demande souvent ce qu’« eux en pensent », ses gardiens, factotums, ou autres noms
Peut-être ou surement qu’ils n’ont pas d’états d’âme, robots à la botte des puissants.
Voilà en quoi il croit, simplement le présent, son futur immédiat, des perles de rosée.
Dimanche matin, déjà trois ans, plus de mille jours perdus a jamais, sans emploi du temps,
Sans cet élan qui donne aux journées la saveur d’exister, le temps peut être un assassin.
La mémoire, elle, est la partie immergée, toujours aux aguets, ne connaissant pas le repos,
Elle est tapie en lui et l’aiguillonne les jours de doutes, c’est sa béquille heureusement.
Que sont devenues les odeurs corporelles des morts, que l’absence à relégué vers un ailleurs,
Ou l’errance est impuissance, ou les sens sont défunts de l’ivresse propre aux émotions.
Cette suite routinière n’a aucune saveur, régime sec dénué de l’extase propice aux théories aux déclarations enflammées, a l’excitation, son corps est a l’abandon, même pas en sueur.
Verra t’il le chant du cygne, cela vire a l’obsession, il devient ‘névrose’ à tourner en rond
Sommeil perturbé, mais pourrait’ il en être autrement, imaginer sa mort n’est pas réjouissant.
Il se focalise souvent sur ses erreurs passées et autres petites lâchetés de sa vie d’avant,
Il en fait un inventaire, se trouve des tas d’excuses, mais l’instant d’après est caméléon.
C’est un film au ralenti, ou les images passent en boucle, avec ses scènes-vérité,
Tantôt réalisateur avec de longs travellings sur le décor, ou acteur refaisant les mêmes gestes
Parfois simple spectateur, pupille dilatée par l’effet produit, ou encore critique avisé,
Pointant du doigt l’absence d’échéance. Enfin narrateur, de sa décente aux enfers programmés.
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Daniel aimerait, j'en suis sûre
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ou est Daniel , et toi qu'en pense tu
t'es en panne ça va revenir ne t'inquiete pas frerot
merci a vous deux
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Je suis là !!!!
Je confirme j'aime beaucoup !!!
On se débat pour survivre dans un monde ou l'artificiel fait sa loi ! Et on se demande si on a bien pris la bonne voie ! Il faudra changer les choses qu'on le veuille ou pas, si on veut retrouver un peu de joie !
Enfin ne plus perdre son temps ! Bâtir pour ne pas avoir à regretter encore !!!
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je suis content de te savoir parmi nous,
merci d'adherer a ce texte, ton commentaire va dans le sens de mon ressenti
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