Forum Grand Corps Malade et slam

Qu’ai-je retenu

Qu’ai-je retenu de ces années

Une glace en été, le sourire d’une dulcinée
Un parfum obsédant, une femme assurément
Des mots, des idéaux, des paroles aux verbes hauts
Des êtres chers, disparus, l’étrange sensation d’être nu
La douleur lancinante, la souffrance parfois présente
Les heures d’errances, les nuits d’outrances
Un sentier au bord de l’eau, une rencontre en cadeau
Des jeux de l’enfance, le temps de l’insouciance
Le clocher d’un village, des sons comme adages
Le préau de mon école, le souffle de mon pote Éole
Les chèvres de ma grand-mère, un anneau à l’annulaire
Le crépuscule sous la lune, dans mes poches quelques thunes
Des regards amis, l’étrange contradiction de la vie
Résumé de mon vécu, me reste ma part d’inconnu




La roue tourne

Le vent a tourné, il ne fait plus recette,
Lui reste les cacahouètes.
Ses méninges,
de vieux singe.
ultime désaffection,
la jeunesse est une lame de fond,
le reléguant au rang,
d’encombrant.

La messe est dite,
Place à la vindicte.
Au sort incertain,
D’une fin de destin.
Avenir en forme de nuages,
ironie de l’âge.
Terminus, arrêt en gare
Plus de bagarres.

Demain, sans regrets,
Avec ses vérités.
À l’ombre de ses souvenirs,
Sans languir.
Le regard vers l’horizon
Et l’acceptation.
Il se parlera comme au bon vieux temps,
Éternel enfant.