Forum Grand Corps Malade et slam

Il y avait du grain à moudre, prés du père Fouettard
Le ciel s’excusait de son bleu virant à la déconfiture,
Les anciennes du village reproduisaient leurs salamalecs,
La torpeur prenait la place réservée aux vieillards.

Le village semait ses doutes, ses milliers de contraintes
La rumeur s’était habillée avec des étoffes d’ailleurs,
Dans le lit de la rivière, des dormeurs ignoraient la mort,
Tapies dans l’ombre de cet été, s’exclamaient des plaintes.

Les fillettes jouaient à la marelle, les garçons aux billes,
L’école sommeillait, même les encriers faisaient la sieste
L’abeille butinait en habituée les fleurs des champs,
Quelques vaches ruminaient des trains en guenilles.

L’orage s’invita, juste avant les douze coups de midi
Surprenant les plus assidus, au café de la mère joséphine.
La foudre tomba au loin, du côté des ateliers désaffectés
Puis chacun rentra diner, l’après-midi, d’autres comédies.

Quelque part, entre routes à ornières et sentiers égarés,
La vie respirait ses états d’âme, dans l’attente du père Fouettard
Mais cette année la fin du monde occupait les esprits.
C’est ainsi que quelque part changea de nom, pour éternité.

Dernière modification par nouga (22-07-2013 19:56:15)