Forum Grand Corps Malade et slam

Qui sont ces enfants de Transylvanie héritiers de la haine gravée dans leurs gènes.
Échoués sur nos chaussées, ou mendié et volé s’inscrit dans les lignes de leurs mains.

Ce sont nos yeux qui se ferment sur l’innocente beauté sacrifiée sur l’autel de nos pêchés

Ce sont nos tares, comme autant de psychoses, nous laissant en overdose

Ce sont nos odeurs, quand la peur nous dicte l’horreur de finir sans cœur

Ce sont nos attitudes face à nos certitudes, quand elles deviennent incompatibles avec le poids des       habitudes

Ce sont nos lâchetés, la face cachée derrière l’indécente réalité

Ce sont nos mensonges déguisés pour éviter qu’ils nous rongent

Ce sont nos absences, l’insupportable conscience, quand elle côtoie la déchéance

Ce nos espoirs devenus désespoirs, quand croire se noie dans nos histoires

Ce sont nos démons, quand ils se font nos pires tentations, notre trahison

Ce sont nos idées muettes, quand la mort aura effacé toutes traces de respectabilité

Ce sont nos larmes jamais versées, nos pleurs jamais guéris de la douleur et la souffrance ancrées dans notre mémoire, de nos vies illusoires.

Un matin ordinaire, sous un ciel gris de saison, d’une pluie traversière rendant nos manières avec œillères.

Ce sont nos pas trébuchants sur le bitume, nous révélant l’affreuse vérité venue squatter l’aumône, quand elle a le visage de personne.
Pourquoi donner des noms a l’absence de solutions, quand on assassine leur vision de leur monde en décomposition.

Aux enfants des rues, vivant la cruauté, le regard perdu vers des rêves de fraternité, devenons ce chainon pour que vive notre pardon et non leur abandon.

Dernière modification par nouga (02-04-2013 10:48:59)