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#1 22-11-2007 20:53:07

lamalice
Maître des fans
Lieu: Charente
Date d'inscription: 03-11-2007
Messages: 2522

La liberté de pensée ...

L'écriture est l'hymen de la pensée, et poser une pensée, il faut penser, se dé-penser, sans compter, ces mots qui vont conter le temps d'une ligne, d'une pause imposée, intro-visée, improvisée.
Il faut percer, déflorer le mystère de la pensée, pour laisser saigné l'encre de la plume sur une feuille,  une plage banchée, une page blanche,  cette feuille naissante du bois. La floraison au printemps bourgeonne une lettre, un mot, des mots, une phrase, un paragraphe, un chapitre, un livre...
De cet hymen percé naît, re-naît, une co-naissance, re-co-naissance à la vague déferlante de la pensée surfant sur un bout de soie blanche, laissant un peu de Soi sur ça !!!

La pensée a traversé le désert du désir. Elle est  venue du fin fond abyssal de cet oasis, de cet havre de paix, de douceur, de tendresse en mirage perçu, aperçu vue et revu au loin ...
L'écriture est le bout, l'aboutissement, la percussion d'une pensée transférée comme une Micheline en transmission sur une voix ferrée, muette, sourde,...
L'oral interdit, l'absence du dire s'est déplacé vers l'absinthe du lire qu'il faut avant tout écrire. (pensée, absinthe).
Le dire, dire ses cris, s'écrit et laisse une trace, une mémoire, une anamnèse que l'oeil lira, re-lira pour venir cultiver la pensée passée, la pensée dépassée, plus présente. Elle a fui dans l'encrier. Elle s'est enfouie sur la plage, sans elle, - la page -, où, écrivant, décrivant un naufrage, a échoué le navire dérivant, au rythme des marées, perdu sans son ancre...


Démarrer une pensée, c'est naître, faire naître une pensée future.
Démarrer, c'est placer, déplacer, se dé-placer le sens des mots penser, et re-panser. Les mots décrits les maux des cris qui sont accouchés littéralement du non-verbal, du non dire, de l'absence de dire, pour se lire, se relire, se lier, se relier, se délier d'un non sens, d'un mauvais sang, se transférer de l'informel...

L'écriture est une éponge qui boit le sens des mots, le sang des maux. Elle est la certitude, l'incertitude, la similitude, la simi(laire soli)tude de l'être Homme.
La solitude de la pensée appartient à une personne, personnelle au sens propre, impersonnelle au sens figuré.
La pensée s'élabore, collabore dans la solitude, la soli(de certi)tude de soi vers l'autre, de l'intérieur vers l'extérieur, de l'intime, de l'in-time, à l'ex-time dans le temps au hors temps, du dedans au sortant.
La pensée jaillit ainsi de son espace confiné, consciencieux vers une écriture sans limite, sans durée, d'une inspiration naissante à une expiration soufflante d'un sang oxygéné, d'une bouffée délirante, d'un sang asphyxié.
Ce sang nouveau, c'est une plongée au fond de soi, comme cette mer qui entoure le plongeur. Plus d'asphyxié, c'est une vie aquatique en retour du natal, du néo-natal, du pré-natal.
L'écriture te plonge au fond de tes entrailles et les remue, fait renaître les faits cachés, enfouie, fuyant, débordant.
L'écriture veut dire penser, imaginer. L'écriture veut dire monter pour lire, pour dire, pour être entendu, écouter et l'écriture veut dire. Elle dit la pensée, l'imagination le non entendu, les cris de joies, de peines. Ceux qui viennent de l'abime, de l'abimé de l'intérieur. Elle dit l'écrit sourd, sous-tendu, sous entendu, montré, monté, démonté et démontré.
Elle crie, lie, relie la parole du sourd muet. Elle braille aveuglément et meugle les tendresses du lait maternel.
L'écriture lie la parole pensée comme le sein donne le lait à l'enfant. L'écriture du Saint, les Saintes Ecritures, c'est l envolée du Saint Esprit, de l'Esprit sain, de la pensée seine et sereine, et soeur reine.

La pensée in-time se lie à la pensée collective. Elle sent, re-sent les non-dits pensés, les non-inter-dits, ceux qui voyagent dans l'espace sans limites de l'inter-galaxie, l'inter-cosmique...
La pensée voyage dans un espace intérieur, gravite, percute le roc externe et un jour culmine au sommet buccal sans pouvoir se dire, sans personne pour l'entendre, orgasme inaudible,... jouissance solitaire ...
Elle glisse tout shuss vers la main tenant le stylo, stylo main-tenu, main tendu, passerelle d'un mot (sous) entendu pour se calquer sur cette montagne de page blanche.
C'est l'Himalya Everestal d'une époque glaciaire aux couches amnésiques de poudreuses mémorée, amémorée, à re-mémorer ...

L'écriture, c'est le monde du silence où plonge la main pour aller puiser à la source des pensées, la source dépensée, réservoir intarissable de l'énergie des lettres associées, à relier pour écrire à l'eau de Chine, l'invisible, l'invincible, l'indomptable, ...el dauphinus ...

La main tient la rame pour pagayer, - rayer les mots à bannir -, en surface de l'Amazonia, la pirogue, la chaloupe pour éviter qu'elle chavire, et elle accoste dans la jungle tropicale.
La main fuse le stylo pour rayer les mots invisibles sur rame de papier, pour r(é)a(r)mer les larmes enrayées du fleuve sanguin, sans gain. La rame rayure la surface et assis sur sa ramure, la vue plongeante, l'Homme voit, revoit à l'infini et l'autre pas, la source de l'amazone, de son amas-zone !!!

L'écriture, c'est donné du sens au contre-sens d'un invisible fléché, balisé. Balisé car il fait peur de le dire. L'écriture pointe cet indicible, ineffaçable, silencieux au creux de l'oreille.
Les mots sont apposés dans une langue maternelle et maternante. La langue permet de parolier, de s'engager, de dire. Mais elle est parfois dure à délier, cette langue et quand même elle permet de hiéroglypher ce qui manque à dire.
L'écriture, c'est une histoire sans parole, une histoire de parole non dite, une histoire de résistance à dépasser, passer pour gagner la bataille, le combat.

Lire les maux des résistances portées, déportées dans le maquis des profondeurs, c'est voir le lien, la transformation des liens à l'image des complexités plurielles d'un Etre singulier.

A l'anagramme de l'hymne, s'écrit la pensée sur une portée de notes prises au gré de l'espace et du temps. Les notes griffonnées laissent transpirer, transparaître le dévoilement du moment. Au fond, l'écriture est un dévoilement sur une caresse de page blanche. Elle est le cri, la percée, le déchirement, le dévoilement de la membrane vocale qui n'ose dire ce qui au fond fait mal. Cette percée stridente explose dans un corps à corps avec l'auteur, lui-même, un auto-érotisme, une chaleur suave, perle de sueur venant se fondre sur les notes déportées, reprise une à une. Les notes sont liées par des expressions singulières sans dénaturer l'idée, la pensée d'origine, aujourd'hui symbole passé mais présent à conjuguer au futur.
Présent vivant, survivant puisque venu du fin fond de l'histoire intra et interpersonnelle de l'être, des êtres, de l'espace, des airs, du désert...





Le mot se féminise. Au noyau de la motte, il faut creuser, miner, puiser dans le dédale de galeries façonnées, déplacées au rythme du temps et de l'espace.
Du spatio-temporel naît une image. Cette créativité collabore la pensée consciente, comprise, source thermale, grossesse à terme d'une joie, d'un bonheur accouché dans la douleur. Mais l'épopée de ce combat, l'apogée, le point G de la bombe H est le cri de délivrance, de liberté, l'extase respiratoire du nouveau-né. C'est une essence nouvelle, une aisance, une naissance, une renaissance, un second souffle...


Au bout une lumière transcendante jaillit de cette source inépuisable du magma pensif, véritable porte de secours d'un tunnel en feu, une érosion naturelle, surnaturelle, issue des entrailles de la Terre pour laisser libre cours à la danse de joie des maux interdits.
Enfin dévoilés, dépourvus de leur hymen d'hiver pour aller se dorer sur la p(l)age !!!
C'est l'âge d'or, ou là je dors dans un chant, un hymne de blé au son d'une toison dorée « écriturale, scripturale » !!!!


Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple:on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.  L'essentiel est invisible pour les yeux,répèta le petit prince, afin de se souvenir.
C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

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#2 23-11-2007 14:49:07

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: La liberté de pensée ...

il faut que j'y revienne, ça se savoure, cela

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