Forum Grand Corps Malade et slam

J’ai rétrocédé mes Fleurs du mal à ma conscience
Un jour de lucidité ambiante, sous une pluie incessante
Comme un renouveau, un second départ, une autre chance
Puis j’ai rendu les oranges que j’avais volées à l’étal
De la marchande des quatre saisons un jour de détente
Elle m’attendait prés de la prison, un ex lieu de compromissions
Quand la détention a des allures de privations
Et de journées réduites au service minimal.
Libre de mon espace vital, j’ai laissé les clés au maton
Dis au revoir aux murs tapissés de bâtons
Et finis mon parcours qui mène dehors derrière les barreaux
Là où le soleil a toujours raison de l’obstination
Et de l’imagination sous tension en mal d’idéaux

J’ai acheté pour une bouchée de pain des ailes
Car l’horizon m’ouvrait ses bras, j’ai fait un signe a celle
Que j’appelais liberté, elle avait revêtu son plus beau tutu
Et les quelques nuages assidus ont déserté l’immensité
Ayant compris qu’il faut s’effacer quand l’instant est venu
Afin de ne rien regretter, et de rester toujours prêt.
La brise légère a rameuté ses effets  excitants
Voler, devenez une façon de ressentir l’événement
Tandis que m’accompagnez dans ce voyage
Des nuées de familiers de tout âge
L’air avait cette odeur qui inspire l’émotion
Les mots se passaient de conclusion
Vivre donnait l’impression d’une belle chimère

L’avenir quémandait déjà sa part d’atmosphère
Un net regain de confiance imprégnait les sens en alerte
Rien ne comptait plus que ne pas rester inerte
Le ciel par moment offrait d’étonnantes arabesques
Ou mes pitreries reconnues clownesques
Se mariaient au gré des mes divagations
Je renaissais peu à peu, me rassasiant d’oxygène
Mon corps flottait en apesanteur, sans aucune gêne
Mes gestes avaient la précision
Comme ceux d’un coureur de marathon
Quand il s’économise pour mieux durer et résister
Nulle appréhension ne gâchait la joie
D’avoir fait de cet envol, l’envie qui fait loi.

Dernière modification par nouga (09-08-2012 11:44:19)