Forum Grand Corps Malade et slam

Le manque
Le manque de quoi ?
Le manque d’habitudes qui rassurent… ?
Toujours cette peur de l’inconnu, pourquoi ?
La perte des repères pourrait être, « nouvelle écriture »,
D’une vie sans manque, d’une renaissance…
Ou bien est-ce qu’on manque toujours ?
Quand le carcan est trop lourd,
Trop ancré dans notre existence,
Quand les contraintes sont devenues des amis d’importance,
Dont on ne peut se passer, sans… paniquer de leur absence…

L’absence
L’absence de quoi ?
L’absence d’oser, sans échappatoires… ?
Sans s’échapper de la réalité grâce à de faux espoirs ?
Grâce à ces choses artificielles qui nous permettent de moins voir...
Ce qu’on préfère laisser dans un tiroir.
Une vie sans absence à penser, sans absence à combler,
Sans moment « néant » à compenser,
Est-ce une possible réalité ?
Ou est-ce une utopie de vouloir exister, juste de sa simple personnalité ?
Et avoir à l’infini une vie de libertés ?

La liberté
La liberté de quoi ?
La liberté de dire, et de dire "non", et celle de décider ?
D’essayer, de se tromper,
Et de quand même se relever ?
De rester motiver, pour continuer d’avancer, vers soi,
Et de pouvoir se regarder en face sans sourire gêné?
Car l’âme est le miroir qui nous renvoie nos mauvais choix...
Ceux, quand on ne peut plus choisir,
Car notre erreur a prit le pas sur notre avenir...
Y’a qu’à voir notre état, quand on n’en a plus et qu’on n’en retrouve pas…
Et notre mauvaise foi qui combat vainement les tourments de la culpabilité.

La culpabilité
La culpabilité de quoi ?
La culpabilité de perdre pied et de ramer dans sa vie?
De se raccrocher à des branches dangereuses, fragiles,
Et de se plaindre ensuite de marcher sur un fil,
Plutôt que courageusement, se mettre à redoubler sa nage...?
Car il faut peut-être juste plus de cœur à l’ouvrage…
Mais non, on repousse et on déplace nos ennuies comme nos envies,
Et on devient sourd quand on retrouve notre aimée maladie,
Quand le moment se produit…, sous son emprise, on s'oublie...
Le placebo agit! Magie ! Nos doutes se sont évanouis!

Le doute
Le doute de quoi ?
Le doute en sa capacité, « d’être », tout simplement?
De vivre "naturellement", sans vices d’attachement?
Sans que l’esprit ou le corps crient leurs désaccords,
Et supplient le besoin de la dépendance, à tord...
Car ce besoin est un leurre,
L'appel de la consommation nous ment,
Les addictions sont déguisements,
Et notre organisme ne fonctionne plus normalement...
Les plaisirs pourtant bienvenus sont trompeurs...
Ces plaisirs, simples artifices, sont symptômes de peurs…

La peur
La peur de quoi ?
La peur des autres ou la peur de soi ?
La peur d'une vie plus humaine, sans "ça" ?
Et de retrouver nos problèmes pas si bien enfouis dans le tiroir…
Il y en a un à la surface, classé prioritaire,
Il s’appelle « addiction  ».
Mais ce dossier n’est fait que de trois feuilles légères,
Ou ressort souvent le mot « dépression ».
Caché en dessous, un pavé qui raconte mon histoire…
C’est à l'intérieur que se démasque la vérité de mes actes de compulsion,
Et surement des solutions...
J’ai beau perdre un peu la mémoire,
Vivre "sans", ce dont j’ai peur, je l’ai déjà connu, avant de perdre la raison…

La raison
La raison de quoi ?
La raison du "pourquoi j’en suis encore là" ?
Pourquoi aussi ce combat contre ce vide en moi ?
Et pourquoi sur moi s'abat cette poisse?
Si je m'enfonce c'est que je ne veux pas aller mieux...
Si je fais ce choix de pallier mes angoisses,
Par de la poudre aux yeux...
Si je suis cette fausse naïveté qui veut me donner raison, sans foi...
Si je préfère une « solution temporaire »,
Mais qui à l’infini finira « situation régulière »,
Si je m'accoutume à enfumer le destin pour le rendre éphémère,
Pour m’y sentir inconséquente, hors danger, simple passagère...

Mais sur cette pente je devenais distante, comme venue d’un univers parallèle,
Et j’alimentais bêtement mon manque de confiance, en mes capacités réelles.

Dernière modification par écriturienne (25-08-2012 21:47:11)