Vous n'êtes pas identifié.
Vieil homme au bout de la jetée, qu’attendent les hommes là -bas ?
Mes chansons sont toujours tristes, tu sembles en sourire un peu.
Je devrais m’attarder aussi, m’asseoir près de tes légendes, brave vieux.
Mais déjà tu sais que je m’en vais, que je n’en suis pas encore là .
Sur le sentier du retour, mon esprit danse dans le vent levé.
J’ai la sensation de gagner l’horizon à la nage, mais ce n’est qu’une page,
Une couleur, un espoir qui se tourne et qui ouvre un nouveau paysage.
Le repos des sages quelque part semble perdu dans cette ère naufragée.
Il semble que ce battre avec les éléments, nous assure d’être vivant.
Des jours, il m’arrive de vouloir laisser mon esprit dans l’océan,
Ma main dans le soleil brûlant, le cœur battre au rythme des gens.
Perdre le contrôle, aller au chavirement et ne plus douter d’avant.
Ma vie est-elle une enfant, une mère, une sœur habillée pour l’été ?
Ma raison s’évade à mesure des jours, seule reste ma volonté.
Les hommes là -bas, au bout de la jetée, attendent la même chose que toi ! Surfer un peu sur les vagues, éviter la tornade, rencontrer une sirène !
Hors ligne
En lisant ton 1er vers, j'ai pensé à une BD de Larcenet (que je recommande a tous le monde!!) "Le combat ordinaire" qui raconte la vie d'un homme ordinaire, dans des combats ordinaires, mais très durs pour quelqu'un qui a des démons et des peurs (le personnage, c'est l'avatar de Rig)
A un moment il y a un vieil homme au bout de la jetée, qui regarde passer les cargos... son fils va le voir
j'avais mis ce dialogue dans "lecture croisée"
-Tu vas bien, papa?
-Tu vois le cargo, là bas?
- Euh oui....
- Eh bien maman dit qu'il en passe cinq par jour, tous pareils, réguliers comme les horloges....Et moi, je ne m'en souviens pas...Je passe mes journées ici, à les regarder....Mais une fois qu'ils sont passés, je les oublie...Je me rappelle parfaitement la robe que portait ma mère le jour de mon mariage, mais je ne me souviens plus du cargo de ce matin......Tu trouves ça logique, toi?
-Euh, les médecins ont dit que c'était normal de perdre un peu la mémoire après tes attaques....
-Et alors??? Je devrais m'en accomoder?? Je devrais m'estimer heureux de vivre avec une demi-mémoire?......Une moitié de mémoire, c'est une moitié d'homme!
Manu Larcenet Le combat ordinaire
Hors ligne
Vague évasion, évasion divaguante,... il faut se laisser aller au rythme de la vie et non des gens... L'esprit balloté par l'ocean calme, la main qui s'abreuve de ce liquide matricel pour que les pensées ne soient jamais assoiffées, le coeur qui vivre à chaque coup de nageoir du poisson clown ...
S'asseoir sur la jetée, pour être immobile, et laisser venir les douceurs remontant de la Fosse des Mariannes, la vraie, abyssalle, pour s'épanouir sur la p(l)age blanchît par les rayons de l'astral ...
Belle épopée que l'esprit en évasion !!
Hors ligne