Forum Grand Corps Malade et slam

Marchand de Sable, vends moi la Mort
Livre mon âme aux Cieux et à la Terre mon corps
N’aie pas de remords, je me suis fait à ce sort,
Epargne moi la lumière de l’Aurore !-

Emmène ma vie avec la nuit, que demain je ne sois plus
Que mon souffle s’envole avec ma voix et ma vue,
Arrache moi à cette mort qu’ici j’ai vécu,
Je vois l’au-delà comme un havre, même s’il m’est inconnu.
Terre rime à enfer, ça pourrait pas êt’pire
Là-bas, je commencerai à vivre, après cette vie où je n’ai cessé de mourir.
    Je n’ai plus rien à perdre,
    Ote moi de ces ténèbres !

Ne m’en dissuade pas ! J’ai déjà un pied en dehors de la tombe !
Après une vie d’hivernage, Mon cœur est ailleurs,
J’dois réapprendre à sentir la chaleur
A vivre la vie, à voir les couleurs,
Être sûr que le soleil n’est plus une lueur.-

Laisse moi trouver le Sud si tu me caches le Nord
Laisse moi me reposer, tu ignores mes efforts,
Mon âme lésée ne saurait avoir tort,
Marchand de Sable : vends moi la mort.

Dans les Hauts lieux, j’n’ai vu que des Cornes
Dans les Saints temples et églises, j’n’ai vu que des borgnes,
Parmi ceux-là,  y’a que des langues et queues fourchues
La vérité est foulée aux pavets, la justice gît dans la rue !

Les Babyloniens s’enivrent du vin de l’injustice
Sur le dos des innocents s’empilent fardeaux et supplices
Ils leur ont enlevé la dignité qui les revêtait jadis
Et pour bien les endormir, ils leur prêchent une foi factice.-

Autour de moi, les cadavres des justes puent
Et ils traînent l’unité comme une vulgaire « te pu »
Et l’amour et l’unité, ils leur ont pissé dessus ;
De cette vie de Mort, j’en ai plein l’cul.-

J’en ai marre de voir la souffrance ensoleillée,
J’en ai ras le bol de voir la douleur émerveillée
Si comme le passé, le futur s’ra aussi endeuillé,
Alors demain matin, je n’veux plus me réveiller.

Après le froid et l’indifférence, Mostra me el calor
Después habia y odio, ensena me el amor
Cet ombre est le taureau et toi le matador
Commerçante d’Arena, rachète moi de la Mort.-