Forum Grand Corps Malade et slam

C’est la phase d’après, quand les larmes ont brouillé l’horizon
Après les pleurs et les regrets, quand la rancœur est en ébullition
Quand le cœur voudrait encore aimer mais qu’il reconnait s’être trompé
Quand la volonté de faire table rase ne parvient pas à une accalmie
Alors le cœur s’embrase, et l’instinct de survie nous dicte de le protéger
Mes poings se sont serrés, il n’est plus question d’être en T-shirt sous la pluie.
C’est la colère de cendrillon, la rébellion contre les injustices passées
C’est la guerre avec ma passion, et j’fais la misère à mes sentiments
Je leur oppose violemment ma raison mais pour l’instant je me mens
Pourtant c’est peut-être de cette façon que je trouverais de la vie une autre vision.
La magie n’opère qu’un temps, à minuit il n’y a plus rien de charmant
Mon cœur devenu froid et en haillons, heureusement que j’avais déjà reçu cette leçon...

Je regarde le carrosse se décomposer, pourtant tes mots restent en moi
Tu me l’as plusieurs fois chuchoté, l’image d’une suite, mais ta fuite l’a dissoute
Je n’avais pas rêvé, tu en voulais des choses avant qu’explose tes doutes
Je ressens encore nos corps qui se laissent bercer, et se réveiller mes émois.
Ce que tu voulais un jour, deux jours après tu te demandais si tu le voulais vraiment
Et je te trouvais soudain moins accessible, si différent.
Et je craignais d’avoir ignorer le possible, laissant mes attentes m’envahir…
Mais aujourd’hui tu m’as enfin avoué qu’tu m’as fait espérer à certains moments.
J’avais compris avec le temps : ce que tu pensais vouloir, un jour plein de sourires
Je te sentais le fuir, plus distant et soucieux le lendemain, et sur le coup je ne comprenais rien…
Comme ce dernier matin, occultant l’avenir lorsque j’ai du partir, c’est toi que j’ai senti partir…
Depuis c’est en lambeaux que mon cœur tente de survivre.

Tu m’as appelé pour me dire ce que j’avais déjà du seule deviner.
J’ai pas de baguette magique mais derrière ma parano, j’ai pu trouver du vrai.
Derrière les frayeurs et la démesure de mes pensées, je t’ai vu qui t’éloignait.
Je t’ai laissé aller, car dans un palais sans prince aux pensées purs
C’est moi qui me serais sauvée quelques semaines après.
T’as su t’expliquer plus d’un mois après avoir dérayer
C’est pas un exploit, y’a pas de quoi s’émerveiller, mais tu te sens plus mature…
Je serre les dents car je veux recevoir tes mots, je t’offre cet espace de liberté
Mais j’ai quand même du mal à te parler j’te jure…
T’as mauvaise conscience est peut-être maintenant soulagée
Alors, bon vent à toi, tu peux partir léger vers d’autres contrées.
Je ne te le dis pas, tu ne l’entendrais pas, tu es trop perdu dans tes pensées
Mais moi, je ne réussi pas à t’oublier.

Tous ces maux pour un mec qui ne sait pas encore ce qu’il veut, qui s’est fait peur de l’incertain
Un mec qui n’a pas confiance en lui, et qui a peur de faire souffrir
Qui n’a pas assez réfléchie sur sa vie, qui ne connait rien de ses plus profonds désirs
Celui qui n’est pas sur, qu’un jour il pourra complètement se laisser séduire
Et qui au dernier moment refuse de monter dans le train. J’le connais trop bien ce refrain.

Je rajoute le mot "trop" dans ce mauvais refrain de la fin, pour marquer le ras-le-bol, le BASTA!

Dernière modification par écriturienne (26-12-2011 16:02:09)