Forum Grand Corps Malade et slam

Dansons sur la dépression ce vieil air d'accordéon
Absorbons les addictions et piétinons tous les cons
Leurs accusations, leurs abominations et leurs ambitions
Qui sont ma motivation d'alcoolisation en opposition
Fière de mon blason bougon en adéquation de' bipolarisation
Loin de cette assertion de moutons je reprends mon crayon
Pour décrire les bouffons stéréotypes de buche'rons
Qui pensent avec leur caleçons se prenant pour des apollons
Et qui à force de frustrations ce venge sur leur femme à coup de'bâton
Les pères de désillusion et leurs rares apparitions
Les semeurs de désolation avec leurs mains de' mauvaises pulsions
Qui s'immiscent tout en discrétion entre des cuisses en pleine floraison
Les étalons fripons qui traquent les gros nichons
Qui mentent à leur fornication  car ils préfèrent les p'tits garçons
Les jeunes jupons qui pour l'insertion se font salir par l'initiation
D'une malsaine interprétation d'un acte sexuel de leur invention
A force d'intimidations le silence cause l'introspection
Et après la mutilation qui lave les tâches des perversions
Seule la corde devient l'option d'une douce interruption
Du supplice devenue prison, d'une vie sans récréation...


Je hais ces gens là
Qui prennent ce qui ne leur appartient pas
Qui salissent la pureté d'ici-bas...


Pour Annie tout commença avec cette chanson de sucettes
Elle n'a rien dit mais au fond ça lui prenait la tête
A 12 ans on est loin de'savoir comment marche une bistoukette
Mais les grands frères des copains ont décidé qu'elle était prète
Ils flattent la fillette et l'emmène loin des mirettes
Ils effacent ses fossettes en la menaçant d'une machette
A chaque va et vient elle plonge dans les oubliettes
Ils finissent comme des lavettes, la frappe et ensuite la jette
Elle reste là allongée serrant dans ses bras sa chemisette
Elle n'a qu'une seule vision ce défilé de casquettes...



Je hais ces gens là
Qui prennent ce qui ne leur appartient pas
Qui salissent la pureté d'ici-bas...


Pour Isabelle tout commença par son style non conventionnel
Charnelle la belle se ballade dans les ruelles
Elle aime le calme des chapelles et les lectures intellectuelles
Une rencontre accidentelle va changer sa vie en vrai bordel
Un accroc du télévisuel l'attrape dans sa démence annuelle
Il branche son matos professionnel, il compte bien faire un film d'elle
Il efface de sa cervelle l'arc-en-ciel et ses idées spirituelles
Il l'a mutile et passe du sel il bande à l'idée de revoir la scène dans les pixels
Qu'il a récolté avant de lui faire boire un litre de javel...


Je hais ces gens là
Qui prennent ce qui ne leur appartient pas
Qui salissent la pureté d'ici-bas...

Comment les hommes et les femmes peuvent-ils se réjouirent
Quand on voit ou vie le pire, quand on sait que personne ne'va rien dire
Des bébés, des enfants, des ados, des adultes et des vieux
Aucunes limites pour celui qui enfonce le pieu
Moi je continue, je lutte et en butte un ou deux
Je hais autant ces gens là que le silence des autres et des dieux...


EkimoZ