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Verveine âpre
Je suis au pigeon de voyage, le corbeau qui regarde son fromage,
Tacheté de regrets et de blessures sur les vestiges de l'enfance,
Ce manoir comestible aux vers les plus déplaisant de nos fables
Que l'on se joue dans nos cœurs, macabres, perdus dans l'errance.
Je voudrais être cette colombe, qui, de blanc, s'envole aux cieux
Vers les dieux, qui loin de la misère, m'ignorent sans vergogne.
Je grogne, je croasse, j'agite mes ailes noires sans force trop peureux,
Accompagné sans autre mesure d'aveux de faiblesses, mon dogme.
Je suis au courageux de passage, l'affreux qui boit son breuvage,
Amer d'histoires que l'on ne voudrait plus entendre ni faire face,
Ce poison qui coule dans mes veines sans raison ni envie, la verveine âpre,
Oubliant pour toujours que chaque jour est fait de petites différences.
Je voudrais être ce fou, qui, inconscient, croit que tout est heureux,
Que rien n'est écrit de ces récits qu'il chantonne tout sourire aux amis.
Je pleure, je hurle, je rêve mon désir de révolution, mes nuits malheureuses,
Entre mes doigts fatigués, je noie, j'épuise, ma constante, ma vie.
F.Giret 9/8/2011
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Comme ça sert le coeur, ce désir d'envol. Etre un oiseau blanc, leger et libre comme une voile de bateau allant tranquille vers l'horizon , alors qu'on est attaché sur le port, englué par le mazout de ses doutes...
je connais cela
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Très bien écrit comme toujours... Bravo
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Nicole a bien résumer ce que je n'arriverais pas à dire là ... comme j'aime tes textes, ils me parlent, ils me touchent beaucoup.
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Merci pour vos commentaires, encore une fois. Bien résumé Nicole !
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