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Claquer la porte, je ne pensais qu’à ça
Mais la franchir sans me faire retenir à prit le pas
Alors je suis partie à pas feutrés, ne supportant plus leurs voix
Leurs mauvaises habitudes que je connais trop bien
Aujourd’hui seule ma solitude me convient
J’ai emporté un gilet et un sac comme si je partais loin
Sans savoir si j’allais réussir à retrouver le chemin, de la raison
Mon walkman et des cassettes en vrac, le cœur entre rage et chagrin
Des gâteaux et des clopes, un bloc-notes et un crayon
J’ai marché lentement, dans l’herbe, les pierres, puis les rochers
Arrivée près d’un torrent dans un coin isolé, j’ai su, je m’y suis installée
Extérieur à ma musique le déferlement de l’eau raisonnait lointain
Mais si profondément, j’y ai posé mes yeux, laissée tomber ma main
Absorbée par l’écoulement de cette vie naturel
Mes peines devenaient peu à peu irréelles
Je ne faisais pas grand chose, morose, le gris de ce coin m’allait bien
Pas de mots roses à écrire mais une drôle de vie qui ne rime à rien
Je note sans fin, j’écoute mes refrains favoris, je fume
Rapidement mes doutes me consument
On me croit indifférente à tout, en réalité je le suis en rien
Je veux même trop comprendre, j’analyse chaque chemin
Je me demande si ma vie sera comme ça éternellement
Regarder tristement, et parfois si durement
Empêtrée par des tourments lancinants
Silencieuse, trop rêveuse, lointaine aux autres
Anormale car me sentant « pas comme les autres »
J’ai trop pensé, je suis vidée, même plus la force de pleurer, enfin je crois
J’en ai envie mais finalement pleurer pourquoi ? Pour qui à par pour moi !
Ce serait pour dire que je ne réussis pas à vivre sans cette note de révolte
Qui fait vivre mon mal-être quand ma gaîté est morte
Si quelqu’un s’arrêtait et s’asseyait à mes côtés
Sur mon rocher, je lui parlerais peut-être
J’lui dirais que chez moi en ce moment c’est pas la fête
Il me raconterait que pour d’autres aussi ça ne l’a pas été
Je partagerais un peu de ma vie, faîtes d’écriture, de fume, et d’ennuie
De ce goût amer aussi, de tout ce que j’aimerais faire après
De tout ce que je ne sais faire, ce que je dois apprendre pour m’envoler
Oui, j’attends la liberté, et en attendant je survis
Toujours cette eau qui coule comme ma vie qui s’écoule
Des obstacles, des crevasses, des fracas, toujours des combats
Quel spectacle, cette force, cette écume contre la roche, qui roule
Je sens de la ressource derrière tous mes émois
Puis un rayon de soleil vient illuminer mon torrent
Le rendant encore plus vivant, même pétillant
Peut-être que pour mon avenir ce sera pareil
Que tout peut s’éclaircir, qu’il faut attendre que le temps se lève
Et des gouttes d’existence, plus effervescentes, estomperont les troubles d’antan
J’ai passé un drôle d’après-midi
Enfin après tout c’est comme ça qu’elle est ma vie
A écouter, regarder, fumer, crayonner
Et toujours beaucoup trop penser
J’espère revenir là demain si j’arrive encore à m’échapper
Car là bientôt je vais rentrer, et j’ai déjà peur de les retrouver
Ma vie n’est pas chez eux, mais où est-elle alors ?
Peut-être ici sur mon rocher gris-bleu, le long de ce torrent, sous le charme de ce décor
Dernière modification par écriturienne (22-10-2013 00:06:01)
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t'es toujours en apnée, un jour oui un jour a l'abandon, sans jamais faire reposer ta cervelle a qui tu imposes trop d'états d'âmes ( je te rapelle que fumer m'a couté ma voix).
je sens que t'arrives pas a canliser tout ce flot qui coule en toi
alors tu vas me dire comment faire pour etre plus zen, moins sur le fil du rasoir
ma reponse
c'est un peu comme les regimes ( dans chacun il y a du positif)
donc faire un etat des lieux en profondeur, sans se mentir et puis y aller doucement en evitant de ce prendre le chou, la vie m'a appris une chose, c'est que le corps engrange nos psychoses et a un moment faut payer l'addition, donc si tu peux t'en delester avant ce sera une bonne chose
mais rien n'est facile alors courage
biz
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merci nouga pour tes encouragements. "un jour oui, un jour à l'abandon", oui, ça reste un peu moi. C'était pire à cette époque!
Mais dans ce texte, "l'apnée" est prédominante... un jolie mot pour décrire "le fait de rester sur le côté...". Et j'ai écrit ce texte vers 15, 16ans et à cet âge encore plus que maintenant, je n'arrivais pas à faire reposer ma cervelle!!!
En le retrouvant, je n'ai pas voulu toucher au fond, aux états d'âmes parfois confus, mais j'ai tenté d'améliorer un peu la forme.
ce temps est loin, on croit avoir délester beaucoup, mais des souvenirs peuvent raviver des émotions encore prenantes, c'est pourquoi j'ai eu envie de le partager ( et aussi depuis avoir lu quelques textes ici sur "l'adolescence").
Dernière modification par écriturienne (09-07-2011 13:43:21)
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partager est une therapie, cela te fais grandir de jour en jour, et l'adolescence periode oh combien incontrolable , interrogative et souventdifficile, te permet maintenant de voir les progrés realiser
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merci! j'suis tout à fait d'accord pour le partage qui est thérapeutique... (dans le chemin de l'acceptation, dire aux autres ce qui est important pour nous, donner une par de nous... se délester!)
et aussi c'est vrai que cela fait du bien de se retourner et de constater les progrès faits!
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écriturienne a écrit:
et aussi c'est vrai que cela fait du bien de se retourner et de constater les progrès faits!
tout a fait!
et tout a fait d'accord avec ce qui est dit plus haut
Pour le texte, c'est marrant parce qu'à chaque fois que je lis un de tes anciens textes, je me dis "tiens? c'est pas moi qui ai écrit cela?"
je pense qu'il parlera à beaucoup de monde
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nicole a écrit:
Pour le texte, c'est marrant parce qu'à chaque fois que je lis un de tes anciens textes, je me dis "tiens? c'est pas moi qui ai écrit cela?"
je pense qu'il parlera à beaucoup de monde
M'étant moi-même retrouvée dans certains textes qui décrivaient si bien mes moments d'incompréhension et d'incomprise de cette époque, j'avoue que j'espérais un peu que ce texte raisonne aussi dans certains coeurs d'ado...
bisou Nicole
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nouga a écrit:
partager est une therapie, cela te fais grandir de jour en jour, et l'adolescence periode oh combien incontrolable , interrogative et souventdifficile, te permet maintenant de voir les progrés realiser
Trés bien dit alors +1 avec mon pote
Merci pour le partage Ecriturienne, trés bon texte
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On me croit indifférente à tout, en réalité je le suis en rien
Je veux même trop comprendre, j’analyse chaque chemin
Silencieuse, trop rêveuse, lointaine aux autres
Anormale car me sentant « pas comme les autres »
Je me retrouve complètement dans ces vers , il m'as fallut du temps pour "grandir"
Bon texte
Dernière modification par mmagweno (11-07-2011 10:40:21)
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Moi aussi j'y suis
Mes plus vieux textes ne sont pas ici mais si j'en retrouve certains je te montrerai...
L'eau apaise...
Bises
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merci MJ23, Mmagweno et Mademoiselle Mots roses pour vos com.
Oui, l'eau apaise, je confirme, après quelques jours passés au bord de mon torrent!
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