Forum Grand Corps Malade et slam

Ambiance sympa dans une petite salle d'un troquet bien connu des Chambériens, où la simplicité du lieu se fond dans l'accueil chaleureux du patron de ce modeste établissement !

Bref, à 21h00, auditeurs et participants locaux se retrouvent tous les 3ième mercredi du mois pour une session slam bien familiale, à l'écoute de celui et celle qui montera sur le tout petit podium pour déclamer sa préparation. On s'inscrit et le Maître de Cérémonie (ou le DJ, l'anim quoi) chauffe la salle par ses impros pas piquées des vers. Et puis, on passe, soit pour un nouveau, souvent le premier...
Et là, j'ai compris l'utilité de la scénique, non seulement l'application à bien s'exprimer, quitte à grimacer, mais modifier son débit pour soutenir une rime, et bien "Le Gueux" nous en a fait une démonstration appuyée sur un texte engagé et délicat, la prostitution d'un jeune. Touchant de sincérité, par devers l'hypocrisie des ceux qui utilisent son service...C'était poignant, et l'artiste crédible par ses expressions.

Ensuite une jeune femme, déclamant un slam "fruité, gouleyant, appétissant" où elle se jouait des mots sur le jeu amoureux tout en restant sur une corde de sensibilité verbale du "politiquement correct" et où notre imaginaire pouvait largement s'évader de cette contrainte ! fallait oser !
Ensuite votre serviteur, me suis contenter de mon slam "garbage patch" car engagé mais surtout que j'aurais pu le déclamer sans le support de texte. Mais il a fallu que je le consulte, pas assez préparé mon par cœur, et du coup pas pu faire trop de scénique. A revoir donc...
Ensuite d'autres personnes (mama isa, slam réalisé sur la tas avec des mots donnés par sa fille ...) dont j'ai apprécié le texte mais pas mémorisé (elle la fait en impro juste avantt de passer).

Puis, les "grenoblois" ont débarqués, attention des pros du slam, bref les "Mots Paumés Trio", du lourd, avec Bastien, Katia, et Roberto (pas sûr du prénom !) qui nous présenté leurs slams dans des compositions pour le moins étonnante :
- Bastien, un slam sur le réseau, avec des mots complexes (c'est mon job, je suivais...), mais à travers la vision désabusée sur la puissance du clic en virtuel, mais débile au réel,
- Katia, avec son déhanché et son slam "propagande" du mode fucksweet (et ho, l'anglais c'est pas mon truc) et très soutenu,
- Roberto, enfin celui qui a le crâne chauve, nous a raconté une histoire de famille, en prose, puis en slam, en jouant sur les syllabes des prénoms, noms et verbes de telle manière qu'au bout d'un moment, le cerveau déraille et ne traduit plus les expressions, mais reste accro aux notes et sonorités des syllabes, comme un récital d'une partition. Et pourtant c'était cohérent, mais je n'avais jamais pratiqué cet exercice d'ouïe?
C'est très joli, mon ressenti à ces différents slameurs est une cascade de mots rebondissant en multiples accords syntaxiques pour le plaisirs des yeux et des oreilles.
Evidemment, j'ai aimé, et surtout constaté que les grands nous avaient invités dans leur cour. Merci !

Et puis, le scoop, le patron du café EST un grand slameur. Il nous a présenté un slam machiste à souhait, avec fougue et expression, dans une salle hilare mais aussi participante (tout au moins par les hommes) des vers réitérés à chaque strophe. Je cite "Ahhhhhhhhh.............les femmes". L'homme (en général, pas le patron uniquement) ayant la particularité d'extérioriser ces fantasmes devant les dames qui elles, connaissent leurs prouesses et n'en font pas un plat.

Et puis, j'ai dû rentrer, n'ayant pas la permission de minuit, sinon, une seconde session slam était activée après la pause. Aussi, pour les chambériens et grenoblois présents, vous pouvez poursuivre ma prose...

Dernière modification par Velocirapttor (21-01-2011 17:50:35)