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Préambule : C'est un slam à prendre au second degré, à ne pas mettre dans les "transports". C'est celui du temps qui passe où la roue ralentit et laisse place à la "ruhe", (repos en allemand - prononcer roue !), hommage au film "Benjamin Button" !
Ce lien Tu rêves, Jonathan vous aidera à associer des images à ce slam. Mais je pense que votre imaginaire peut s'affranchir des contingences matérielles. Bonne route !
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C’est qui, c’est quoi ces grands sourires,
portés aux regards d’un temps passé,
qui t’invitent aux derniers instants à accomplir ;
les rites d’un départ alors que t’es juste posé !
Mais c’est une risette que tu nous fais !
La nacelle serre de près les murs du quartier,
affronte les déclivités, supporte les paquets,
où tu es sa figure de proue, sous son beaupré.
Serre fort ce cercle, tu verras, c’est d’la balle !
Etend tes petites jambes sous le volant
et glisse tes sandales sur les pédales.
Appuie très fort, voilà tu es roulant !
La mécanique grince, et la roue avance à peine.
Le portail s’ouvre, l’appel de la rue est lancé :
un tour de place devant les filles médusées,
et la libido du mâle vient de s’inscrire en tes gènes !
Tu es debout ! Et d’un équilibre précaire, tu enchaines
longues lignes droites dans un déhanché de patineur.
Les bancs, rebords de trottoirs et rampes d’escaliers
deviennent quarter-pipe, curb et rail sur la place du marché.
La tête dans le guidon, tu inscris ces virages
au passage de lacets, soudé aux poignées de freinage.
Le ruban gris s’étend au-delà du département.
Tu rêves déjà à d’autres continents.
La cavalerie s’affole, les oiseaux s’envolent
dès les pétarades de ton engin de parade,
où tu sièges droit comme un if,
muni de prétentions et de ton certif.
Déjà le permis, et tout te semble permis.
Une grosse berline, puissante et racée,
pour les amis, les sorties loin des murs gris,
Et surtout chercher celle qui illumine tes pensées.
Puis tu installes des banquettes à la camionnette.
Tu chantes, tu ris et grondes avec tous ces petits
Qui transforment le quotidien en joyeuses fêtes,
où les âmes attendries s’affolent de ce charivari.
Et l’aventure se poursuit : fièvre d’une livraison,
choix des préparations, réparations au camion,
pour donner des objets essentiels à retrouvrer une dignité
à celui qui ne fait pas de questions existencielles sur la gaité.
Les fleurs, le voile, et voilà elle est partie !
Un parfum léger, une musique couvrent mille ennuis.
Un message, une mésange tournent une page de vie.
Mais chut, voici, d’autres attendent d’être conduits…
Le mer effleure tes roues, couvre le cri des cormorans.
L’ombre s’attarde sur les traces parallèles incrustées au sable gris,
Tu lèves une main pour suivre l’envol du goéland, et petit à petit,
tu te hisses sur son dos, tu vogues avec lui au firmament.
Tu rêves encore, Jonathan. Tu te libères des faux départs,
Et tu respires une sensibilité appelée sérénité.
Tu es heureux, Jonathan. Le bleu de tes yeux se pare
d’or où se reflètent les larmes du soleil sur la mer irisée.
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C'est très joli, cette course en avant dans la jeunesse, et puis peu à peu le ralentissement et la sérénité...
(j'aime bien quand l'auteur explique comme tu le fais la génèse,(voire plus) de son écrit)
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Perso je trouve que tu écris très bien, mais ce n'est pas mon style et, du coup, j'accroche peu. J'ai cependant adoré le dernier paragraphe!
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Merci pour vos réponses, elles m'encouragent !
Je suis à nouveau devant des machines informatiques, qui ne rêvent pas
Aussi, j'aime lire et participer, mais en sous-marin actuellement
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Velocirapttor a écrit:
Je suis à nouveau devant des machines informatiques, qui ne rêvent pas
A chaque fois que tu parles d'ordi qui ne rêvent pas, je pense a ce fameux roman (qui a donné un film) du grand ordi qui rêve et qui parle, et qui prend les commandes d'un vaisseau spacial (j'ai la mémoire qui flanche le titre m'echappe, et mes souvenirs de SF sont aussi loin que mon adolescence...au secours Sekaijin!)
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Oui, c'est HAL (si tu décales d'une lettre, cela fait IBM), dans "2001, l'odyssée de l'espace"
Moins connu, "2010, l'odyssée de l'espace" qui donne les réponses au premier.
"Mon Dieu, c'est plein d'étoiles" voix de + en + rauque et lente du Cdt du vaisseau en rade à cause de HAL.
Ensuite, au second, c'est "Ce sera merveilleux" du même Cdt, et je n'en dis pas +, si ce n'est que le second est à voir, je l'ai visualisé de nouveau ce WE passé
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