Forum Grand Corps Malade et slam

Le Vent a mugi alors que je dormais sur mes deux oreilles
Il m'a porté dans un autre monde sans attendre mon éveil
Là accroché à ce rêve je n'ai pu rien faire, chui pa devin
Et Avant de m'en rendre compte j'étais déjà si loin
Dans un autre horizon... presque dans une autre vie
C'est dur d'accepter qu'on est qu'une mauviette
Une pierre qui s'use vite par un temps de pluie
Qu'on est pas solide et qu'il suffit d'une plume
Pour nous emporter en nous étranglant avec la nuit
Ainsi on perd toutes nos repères du coup plus de frontières
Cris!Vas y cris!Mais tes cris resteront vains
Alors tu te noies tu te noies dans une bouteille de vin
Et tu te demandes "il est quel heure la?"
Personne ne te répond, tu ressemble à un Horla
A force d'habiter ailleurs que sur Terre... là bas dans les nuages
Alors tu ne peux qu'écrire à en remplir des pages et des pages

Ma plume à moi oh que je l'aime
Dès que l'inspi vient c'est parti pour un poème
Et mon crie de guerre c'est "à bas les blems!"
Je suis le slameur La Vague au visage bleme
Mais pourtant mais poutant il suffit d'une graine
Pour me téléporter hors de mes gènes
Et c'est rare que chui gené sur scene
Parce que je ne peux savoir ce qui s'passe sur sol
Puisque la plupart du temps chui au-delà des parasols
Et c'est là-haut que j'écris mes textes, c'est là-haut que je sursaute
Petit à petit je survole des dunes désertes comme au Sahara
Mais noir comme mon coeur qui bat à un rythme d'escargot est rouge
J'admire ces traces douloureuses du passé qui jamais ne bougent

Si tout le Monde faisait un effort pour s'unir
ça s'rait beaucoup plus l'amour fraternel que subir
Malgré les circonstances afficher son plus beau sourire
C'est dur mais com' le dit Proust y'a pas de réussite facile
ni d'échec définitif
Alors baignons nous dans ce torrant d'amour
pour éviter des reves fictifs
Qui en plus de nous perdre nous pourrissent l'existence
Mais pour la plume ils sont nécéssaires, besoins intenses
A Madagascar tu sais on marche dans la rue les poches vides
Emportés par une rêvasserie certes sans fin mais limpide
Et tout comme vous les slameurs de Mada s'énamourent
De l'écrit...courrent sur les dunes désertes pour cracher
Cette liquide écarlate cet encre qui nous a empoisonné

Dernière modification par Vague (06-11-2010 15:15:17)