Forum Grand Corps Malade et slam

Quand je suis là je le tue et en mon absence il meurt
L'amour n'est pas un dû il reste fragile comme une fleur
Si seulement j'avais su j'aurais gardé mes pleurs
Si j'avais juste lu au lieu d'en avoir peur...

Il a changé un peu plus mon monde
J'suis comme le premier mec qui a dit que la terre était ronde
Remplie de doute, contre tous et contre toute attente
Chaque mots qu'on a partagé me hante
D'un sentiment aussi profond qu'une morte lente
A laquelle je reste accroché pour pas glisser sur la mauvaise pente
Pourtant tout mon être ressent la descente
Chacun sa vie chargée de passé et de présent qui nous représente
Pas de place pour cette graine que nos deux âmes plantent
La graine ne peut fleurir car demain ne changera rien
J'aime ma nouvelle vie malgré ce même chagrin
J'suis plus une criminelle ou un monstre assassin
Je suis une hirondelle pleine de promesses que je'tiens
Mais j'ai cette impression d'avoir loupé le coche
Je suis sure qu'avec lui la vie serait moins moche
C'est mon herbe plus verte, une vision plus ouverte
Des pensées découvertes que je mène à leur perte...

Quand je suis là je le tue et en mon absence il meurt
L'amour n'est pas un dû il reste fragile comme une fleur
Si seulement j'avais su j'aurais gardé mes pleurs
Si j'avais juste lu au lieu d'en avoir peur...

J'aurais du lui cacher que ses mots me touchaient
Oublier de lui dire que c'était partagé
Etre comme d'habitude, sauvage et insaisissable
Pour ne pas être l'objet d'un désir qui m'accable
Mais je rêve qu'il arrive sur son beau cheval blanc
Attrapant mes démons  pour leur casser les dents
Seulement il y a déjà, un autre prince charmant
Il est loin d'être parfait, mais c'est moi qui lui ment
Et on traversé les années, en s'aimant, en se disputant
Et les jours noirs dans ma tour, je penses encore au tournant
Que j'aurais pu prendre à un certain moment
C'est autant de questions qui constituent mon tourment...

Quand je suis là je le tue et en mon absence il meurt
L'amour n'est pas un dû il reste fragile comme une fleur
Si seulement j'avais su j'aurais gardé mes pleurs
Si j'avais juste lu au lieu d'en avoir peur...

Je le regarde de loin, du plus loin que je peux
J'aimerais prendre sa main pour exaucer ses voeux
Mais je dois me résoudre et faire preuve de raison
Car même si c'est l'hiver, j'aime mon horizon
Celui que j'ai construis, dans la peine et la joie
Oubliant son regard, oubliant jusqu'à sa voix
Cet être si beau qui croyait en moi
Ses bras si forts, ses valeurs et sa foi
J'aimerais tant l'épauler dans ses futurs choix
Mais je dois m'effacer car j'en est pas le droit...

Quand il est là je me tue et en son absence je meurs
L'amour n'est pas un dû il reste fragile comme une fleur
Si seulement j'avais su j'aurais gardé mes peurs
Si j'avais juste vu au lieu d'essuyer mes pleurs.


Eki