Forum Grand Corps Malade et slam

Alors voilà le flot annonciateur de mes dernières heures
Je sens la lourdeur des pièces que je dois remettre au passeur
La brume épaisse ne camoufle pas pour autant la puanteur
Des âmes putrides qui dans leur râle vivent éternellement l'horreur.

Quelque chose s'approche doucement sur les eaux de miroirs
Des formes apparaissent, des silhouettes que je peux à peine voir
Que mon trépas est long, j'aurais du le prévoir
Même ici, où l'on m'attend, je suis l'être le plus noir.

Plongée dans mes pensées le fracas de la barque sur le quai
Ramène mes souvenirs, des mirages de fleurs fanées
Je les sens et les contemple comme j'ai vu ma vie défiler
Les yeux rivés dans le néant il m'invita à embarquer.

L'arriviste confusion c'était installé dans mon esprit
Au point de faire abstraction du décor où je m'étais épris
Tromperie de mes sentiments? Qu'ai je fait? N'ai-je donc rien apprit?
Le tourment secoué mon visage, stoppant sa course dans ses yeux gris.

La chaloupe ralentit... il prend ma main...
Et la lumière d'un espoir brillait comme un beau matin
Eblouie par ce lien je m'accroche à son bras lui donnant maladroitement un petit coup de rein
Il saisi ma taille fermement et un souffle divin balaye les enfers et ses assassins.

Tu n'étais pas un rêve, tu étais toujours là
A travers les saisons et le temps, ensemble sur un chemin bordé d'acacias
Moi la démente, errante, maudite d'anéantir ceux qui ne voient pas
Lui le moitié homme que personne ne dompta.

Tant de souffrances inutiles, pas seulement celles que nous avons causé
Sous les apparences futiles, notre union réanimera se monde désarticulé
Nous avons changés, sans chercher à changer l'autre par pure humilité
Dans ce chaos qui nous a vu naître, vie notre amour et brille l'humanité.



EkimoZ