Forum Grand Corps Malade et slam

Je désire, m’aime m’attendre dire, ce que j’aime écrire
Je t’aime
Je me dépêche, depuis ma calèche, je me pourlèche
Les babines
Je discute, je ne perds pas une minute, prêt pour la lutte
Liberté égalité  fraternité
Je délibère, m’invente des  cerbères, la vie et ses manières
Précieuses ridicules
Je déteste, mais parfois je reste, et là, quelle veste
A la patère
Je déclame, la vie d’avant les réclames, et souvent la panne
D’essence
Je dérape, dine avec des satrapes, aie aie ma rate
Au  cour bouillon
Je défonce, le jardin et ses ronces, pas une once
De pépites
Je délègue, pas a mes collègues, là je lègue
Mon héritage
Je distingue, dans la rue les dingues, a la boulangerie les meringues
Qui me nique les dents
Je défends, tout ce que je pense évident, même ma brosse a dent
Ephémère
Je dévoile, la mer est ses chars à voile, l’été avec ma toile
A peindre
Je drague, chantier a la Hague, et j’offre la bague
A l’élue amoureuse
Je domine, tout la haut sur les cimes, la belle rime
Poétique
Je distribue, elle est ses attributs, quel beau tutu
Danseuse étoile
Je drible, ah les croyants et leur bible, au loin la cible
Rouge et blanche
Je dévisage, les gens, les visages, allé vers l’autre rivage
De sable fin
Je déménage, le travail me met en nage, putain la rage
Quel état
Je deale, au feu stop je pile, puis très vite je file
A l’approvisionnement
Je décline, mais ce fut sublime, plein les narines
L’iode marine
Je démissionne, le son des cloches résonnent, j’abandonne
Mes vieux démons
Je dors, le sommeil quel réconfort, et la mort qui ne veut pas avoir tort
Souveraine
Je m’excuse, ceci est ma dernière ruse, tout ça m’use
Les neurones