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Bien avant tu m'avais dit que tu t'en foutais
De cette Vie qui t'arrachait un par un tes souhaits
Mais à ce jour ton Monde, dis-tu, est une Mer morte
Et seul un pirogue transporteur d' une fumée noire
Y circule sans passer par tes Canicules de portes
Seul ce pirogue qui brûle te donne le peu d'espoir
Que tu as besoin pour faire face à tes histoires.
Terne mais saignant, tu continuais à vivre
En niquant Tout pour pouvoir survivre
Mais hier soir, tu m'as dit que t'en pouvais plus
Ta volonté peut plus abattre cette Tempête de sable
Qui sèche de ta Mer son eau fade mais potable
Pour qu'elle devienne noire et morte
Ses portes se renferment
Ses sensuels soupirs s'allongent
Sa Lune s'éteint et elle s'la ferme
Car cette Tempête ravage tes songes.
Il fait nuit dans ton Monde
Et hier soir, tu craignais le pire
Tu craignais que ta mer en saphir
Ne s'assombre en une peste noire
Si jamais t'avais eu ce pouvoir de recommencer ta vie
T'aurais évité ces mètres carrés de gouffres maudits
Ou t'aurais plongé pour tenir la place d'Autrui.
Tu n'es pas seul, rends-toi à l'évidence
Même si tu t'en bats les C**de la Providence
Frère, on t'a séché tes espoirs
Mais lève toi, tu ne peux foire
Ce que t'as dit au début de ta vie
Frère, lève toi car abandonner est un acte
Pour ces aut' gueules qui manquent de tact.
Dans ta mer noire, dis-tu, les fumées se mêlent
Aux nuages au teint sombre et pêle-mêle
Et elles t'encouragent à devenir le Capitaine du Mayflower
Mais si tu baisses les bras il se cognerait contre un l'Iceberg
Frère, réveille toi, regarde l'horloge qui tourne
Dis toi que tu vis mais qu'on te détourne
Alors ouvre tes yeux blancs dans ce Monde noir
Viens frère, goutte à l'Univers et à son savoir
Et tu verras qu'un jour, ta mer ne sera plus
Ce que tu croyais qu'elle était depuis le début.
Pas b'soin d'être aussi intello que Voltaire dans tes rébus
Nul b'soin d'avoir le Q.I de Goethe pour atteindre tes buts.
Ecoute cette voix qui brule ton âme
Où es tu? Es tu dedans le Monde du slam?
Respire, évite de faire nauffrage
Qui sait si un beau jour t'auras pas ta propre gage
Comme ce jeune Rimbaud victime de ses bouffées en rage?
Vis, reste vivant même si tu es dans le Noir
Noir, noir, couleur de ta Mer bombardée par ces chars
Enfouis quelque part dans tes tréfonds du désespoir...
Frère, avant qu'ils te réveillent à coup de tank
Faut que tu t'lève toi même, mec sors de ta planque!
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beau texte l'ami
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Il y a des phrases vraiment belles et très poignantes....
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+1 avec Nicole
Très plaisant... bien vu !!!
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Je vous remercis
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