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En préalable j'espère que personne n'a eu à souffrir du tremblement de terre d'hier dans la région d'Ottawa ... J'ai beaucoup d'amis là bas ...
Souvenir d’une journée d’action juin 2010 pour les retraites de nos petits enfants … Adapté d'une histoire d'origine arabe
La couverture
C’est une vieille histoire, trouvée dans un tiroir,
Endormie dans un livre, image de la vie,
Une histoire à revivre pour choisir dans sa vie,
Une histoire à relire pour apprendre à bâtir.
Le temps avait passé, lentement, patiemment,
Le temps avait donné au vieil homme un enfant,
Enfant devenu grand et fort intelligent
A l’école américaine, pays des grandes chaînes.
Le temps ayant passé, le vieil homme a lâché
La petite société a son fils tant aimé,
Fort de tous ses savoirs il allait développer
Sur tout le territoire, la vieille société.
Les affaires prospéraient, l’argent coulait à flot,
Construction d’un palais, et collections d’autos,
Il hébergeait pourtant et cela gratuitement,
Son vieux père impotent au fond d’un bâtiment.
L’homme un jour eu un fils, en guise de bénéfice,
Lui apprit les ficelles pour remplir l’escarcelle,
Lui apprit les combines, pour s’lécher les babines,
L’homme un jour eu un fils pour transmettre l’édifice.
Un soir de février, quand dehors il gelait,
Le bois vint à manquer au grand père décharné,
Il alla demander, après hésitations,
A son fils voisin, la chaleur et le pain.
Que demandes-tu là , vieux bonhomme inutile ?
Mais ne vois tu donc pas qu’ici rien n’est futile ?
Cependant par pitié, je vais passer les ordres
Afin de te chauffer et cesser ces désordres !
Il appela son fils, et lui passa consigne
En lui faisant des signes de donner à l’infirme
Une vieille couverture restée dans la voiture
Afin de satisfaire l’emmerdeur grabataire.
Le fils s’exécuta, mais en plus déchira
La couverture en deux tendant la pièce au vieux.
Je te reconnais là , le fils de ton papa !
Encore plus fort que moi, s’exclama le papa
Ne va pas te tromper dit le fils avec foi
Une pièce pour Pépé, l’autre sera pour toi ………
Vincent Vandekerkove
tout partager pour ne rien regretter
beau texte
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Je connaissais cette histoire sur une maison de retraite plutot que sur une couverture, mais la morale est la même: ne fait pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse
tu la racontes avec grand talent
(je ne savais pas pour Ottawa )
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Le partage est une notion vraiment primordiale pour moi quand il se transmet sans vices ni volonté d'épater etc... Et la tu sublime cette notion mon ami !!
Merci et bravo
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Merci pour le petit film, je m'en souviendrai
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Même le partage sert parfois à flatter des egos... je suis si blasée!
Bref, encore une perle, un superbe texte à la chute sublime!
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C'est bon Vin ! Mais tu as un talent de conteur ! Conteur poétique ! Le message donne à réfléchir. Merci.
PS Rien de grave ne s'est passé ici après le tremblement. Juste une petite peur ! Personne n'est à l'abri ! Ça peut arriver n'importe quand... partout...
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Beau conte Vincent, ça m'a rappelé la cape de Saint Martin.
La sagesse se lit dans l'expérience des anciens, lesdits anciens appelés les vieux en Calédonie, terme amical et chaleureux sans aucune mention péjorative.
Je me rappelle qu'une fois en tribu autour d'un feu de camp, je pose une question qui a interpelé tout le monde, à savoir s'il existait des maisons de retraite en Calédonie. On m'a répondu avec une voix qui fleurait l'Amour, qu'ici les enfants se battraient pour avoir l'Honneur de conserver leurs vieux autour d'eux dans leur foyer, pour les choyer et leur apporter l'Amour dans le respect et la dignité. Question de culture...
Merci pour ce superbe texte.
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austral-didjeridu a écrit:
On m'a répondu avec une voix qui fleurait l'Amour, qu'ici les enfants se battraient pour avoir l'Honneur de conserver leurs vieux autour d'eux dans leur foyer, pour les choyer et leur apporter l'Amour dans le respect et la dignité. Question de culture...
Au Sénégal aussi, Natty me racontait un jour que sa grand mère qui a plus de 100 ans est dans un village loin de ses enfants partis à la ville, mais tout le village s'occupe d'elle en lui portant à manger et lui offrant le necessaire (bien souvent, c'est ceux qui n'ont rien qui donnent), et c'est un honneur pour le village. En contre-partie, elle prie pour eux, et elle les bénit et les conseille, elle a vu tant de choses...
Question de culture, oui, mais question de coeur aussi, peut être?
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+1 dans cette dimension humaine
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Valeur de coeur valeur universelle, un sourire une main tendu n'a que faire de mots superflus ...
Nos enfants possèdent en eux ces valeurs, ne les abimons pas avec nos erreurs,
Vincent V