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C’était un beau dimanche sous un soleil torride
Que je vis Les Vendeurs de pierre, ces jeunes morbides.
Ne trouvant rien d’autre pour survivre de cette galère
De cette misère qui régnait au sein de leur vie amère
Ces mômes se mirent à ramasser le max de grosses pierres
Le front perlé de sueur et l’espoir fracassé comme des vers
Ils continuaient à s’acharner…tirer et tirer des blocs sous terre
De leurs doigts squelettiques, les P’tits Vendeurs étaient bien sceptiques.
Ce dimanche là en travaillant, ils torturaient gravement leurs rires magiques
Et leurs fringues ressemblant de plus en plus à des haillons maléfiques.
En tout, ils étaient six…six enfants vagabonds
Six vies…six souffles se mêlant à la Nature et au Vent
Et ils savaient déjà qu’ils devraient éviter les faux bonds
Qui risqueraient d’les entraîner dans le gouffre du Néant.
En tout, ils étaient une fragile p’tite fille et cinq autres garçons.
La Petite fille….La Petite fille….La Petite fille….
La Petite fille mit sur son dos deux gros rochers
Et ne se plaignit pas de ce qu’elle allait enduré
Les Autres la regardaient partir et tituber dans la rue
En riant comme des ânes, des bêtes au cœur nu.
Puis peu à peu, ils rassemblaient eux aussi leur part
Dans des sacs fins et troués, prêt pour le départ
Tout en sachant…sachant…que le chemin serait long
Tout aussi long…aussi loin que cette vue de l’horizon.
Mais tout de même ils étaient fiers de leurs retrouvailles
Et ainsi s’en allaient tout doucement le dos plié
Le dos plié, sans rien dire, sans rien oublier
Car là -bas, disaient-ils, y’a l’argent pour manger.
Je les suivis des yeux, incapable de bouger
Je ne puis me mouvoir car ému je les regardais
Tous, un par un et c’est que
De ma Vie je n’ai jamais discerné
Une aussi terrible et puissante volonté et
Une magnifique force de chercher l’espoir
Enfoui dans les Tréfonds du désespoir.
Les Vendeurs de pierre de Fianarantsoa
Disparaissent déjà loin de ma vue
Mais resteront toujours dans ma mémoire nue
Dans mon texte de slam pour qu’ils soient connus
Et reconnus pour leur volonté et….
C’était un beau dimanche sous un soleil torride
Que je vis ces Vendeurs de pierre, ces jeunes morbides.
Dernière modification par Vague (27-05-2010 12:39:09)
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voiceless......
je vais essayer quand meme d'au moins te dire BRAVO car c'est magnifique.
Enfants du destin souriants à leur misère pour l'effacer le temps d'un instant..
Merci pour ce très beau Slam !
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Ces enfants....... ils me rappellent ceux d'Haiti qui mangent des galettes de terre.......
Belle écriture, comme toujours
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triste condition de vie pour ces enfants et pendant ce temps ailleurs d'autres se plaignent que le fairway du golf n'est pas si vert cette année
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De gros rochers qui écrasent le destin de tout p'tits enfants...
C'est bien triste
Merci pour ce texte VP !
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Merci mes amis!Cela me touche beaucoup et sincèrement...
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