Forum Grand Corps Malade et slam

Moi je n’veux pas oublier nos petits détails
Mots, moments et mouv’ments, mes cheveux en bataille
Pensées, silences, renoncements et délivrances
Entre nous deux seul’ment et notre connivence
Je ne sais ce que tu penses alors j’écris ce que l’on vit
Car moi si j’commence à penser à tout ceci
Je m’éloignerais du tout créé par tous ces instants partagés
Ce qui fait notre réalité et je ne veux vraiment pas passer à côté
Alors

J’inscris ces souvenirs, ces traces de ton passage
Je respire l’air du printemps, ton huile de massage
Je nous revois, ressens ces jours passés ensemble
Ces sujets commentés, tes mots durs, ceux plus tendres
Les musiques qui passaient, celles que tu as aimées
Ce meuble réparé parce que t’a insisté
Je prends des photos mentales, je flash des instants
Ces vêtements prêtés qui ne t’allaient pas vraiment
Mes repas improvisés mais faits avec cœur
Nos regards, nos gestes entre sagesse et ardeurs
Je revois ton appart’ accueillant comme un cocon
Les miroirs, ces photos volées avec aplomb
Qu’il est bon de repenser, ainsi se bercer
Mes sourires incontrôlés, ton visage en paix
Ta générosité, mes élans de tendresse
Qui m’alarment, me dévoilent même si j’les en empêche
Débats et ébats, mes failles, tes contradictions
Ces quelques heures où je n’me pose plus de question
Je faiblis quand j’me revois au matin courir dans ta rue
Presque sans chagrin, émue de te quitter, penser à ton corps nu
Pas si innocente je réalise l’inconscient
Des sourires plus fort que moi mais un affoll’ment grandissant
Un espoir désespéré d’attraper l’métro
J’voulais juste rester un peu plus longtemps au chaud

Et j’pense que ça va pas durer, faut pas m’habituer
Faut savoir que je vais perdre ce qui me fait vibrer
Ta présence pleine de volupté, tes messages
Tes caresses, tes mots doux, tes fou-rires au passage
Mes petits noms d’amour et même ta cuisine…
Tout ça va me manquer un jour alors j’l’imprime
J’l’exprime, je réalise, ce qui m’attise auprès de toi
Et je n’ai plus peur de demain parce qu’au présent
Je sais que j’aime à deux cents pour cent
Quand je suis avec toi
Y’a qu’à voir à quelle vitesse chute mon cœur
C’est au moins à deux cents à l’heure
Que de mon nuage brutalement je redescends
Dans ces moments de tristesse où tout s’écroule
Lorsque s’éteint la lueur
Que mon cœur s'enrage, retrouve ses frayeurs
Et se remet bien vite en boule