Forum Grand Corps Malade et slam

Mon pote, c’est un mytho
Et supporter ses cracks, ce n’est pas du gâteau
Il invente, il déforme, il colporte, il grossit
C’est un pro pour faire passer des lanternes pour des vessies

Ce doit être génétique et provenir de sa mère
Qui avait du mentir pour cacher son adultère
« Oh miracle, un enfant venu du ciel »
Et voila a cause d’elle, son fils est mythomane professionnel

A longueur de journée, il s’invente des vies
Moi j’ai pris l’habitude je n’écoute plus c’ qu’il dit
Tour a tour écrivain, gangster rap, footballeur
Rocquencourt, à coté passr’ait pour un amateur

Quand il te dit « salut ça va ? », ne l’croit pas ! Il ment !
Quand il dit, oh ça fait plaisir de t’voir !  Il ‘s’ rappelle plus de ton nom sur’ment
Quand il dit : j’ peux rien  t dire !  Mais j’ suis sur deux trois bons plans
Tu peux être sur de n’ plus revoir avant un très très long moment


Mon pote ?  c’est un clepto
Il dérobe tout c’ qu’il trouve, objet rare ou marteau
Mais c’est une maladie, enfin c’est c’ qu’il dit
Quand l’ videur le secoue, parce qu’il a volé un plein caddie

Des qu’ quelques choses disparaît, tu peux être sur que c’est lui
Je l’ai même soupçonné d’avoir piqué la lune cette nuit
Quand il dit c’est à moi,  ou la la !  inquiète toi
« Mais dis moi mona lisa ? Tu n’ l’avais pas la dernière fois ???

Si tu lui tends la main, un conseil vérifie bien
Qu’il ne t’ manque pas  des ongles, un doigt ou même la main
Quand il te fait la bise, prend garde à ton oreille
Van gogh en sait quelque chose, il n’a pas suivi mes conseils

A chaque disparition, j’ai des très gros soupçons
C’est sur’ment lui qu’a piqué L’humanité à Besson
En tout cas j’ai rien dis, mais plus d’ doute maintenant
Je sais qui a volé l’orange du marchand

Mon pote ? C’est un parano
Il soupçonne tous le monde les adultes, les minots
Il pense qu’on lui en veut, qu’on veut lui faire la peau
Du coup il porte une perruque, une moustache et un chapeau

Marcher à coté d’ lui est un p’tit peu stressant
Parce qu’il se cache à chaque fois qu’il croise un passant
Sur les champs c’est pénible, on y passe des heures
Quand un vendeur lui parle il pense que c’est un leur
A la naissance déjà, il semblait bien atteint
Il voulait pas sortir, il a attendu le p’tit matin
Pas confiance au médecin, qui pourtant s’ présenta
Il a tenté d’ s’enfuir en s’ déguisant en placenta

Il donne jamais son nom, encore moins son adresse
Mais s’étonne de n’ pas recevoir les lettres qu’on lui adresse
Il pense qu’on les lui vole et qu’on les utilise
Bref mon pote est tordu comme la fameuse tour de pise

Mon pote je n’lui parle plus, entre nous c’est finit
Depuis qu’il voit cette fille, une certaine virginie
Il passe son temps chez elle sous prétexte qu’elle est belle
Me laissant comme un con, comme on jette un torchon

Mon pote, ça ne l’est plus, il ne veut plus me fréquenter
Depuis qu’ sur lui toutes ces conneries j’ n’arrête pas d’inventer