Forum Grand Corps Malade et slam

JAMAIS L’OUBLI

Plus qu’une cuite, se fut une fuite, je n’encaissais plus les questions
Je savais la Stasi loin de mes soucis, idem les Nazis disparus de Germanie
Mais la gnole fait revivre des histoires enfouies.
Je me levais, ironisant sur cette soirée pourrie
Sachant que tous près mourrez des sans abris
Puis dans une envolée dont j’ai le secret
J’insultais la gendarmerie et leur képi

Quelque peu dégrisé, je me remémorais des bribes de conversation
Ce vieux colonel, et sa guerre, ce communiste et son régime
Et là l’éclair fusa, je n’avais pas rêvé. C’était bien eux qui m’interrogeait
A moins que dans mon semi coma j’eu crus revivre la vie de ses pauvres gens
Des camps sous la neige, ou arrivant, titubant, dans des wagons plombés
Des visages hagards ne sachant quoi penser.

Ou dans des geôles humides des hommes devenus fous, torturaient
Des ordres fusés et les coups pleuvaient, les cris se succédaient
Les corps offraient un spectacle effrayant, et le sang ruisselait
Avait je confondu les époques, ou l’histoire des deux H
Hitler et Honecker dans une Allemagne reconstituée
Je crois que mes lectures m’avaient entrainé dans un cauchemar éveillé
Cette soirée n’avait fait qu’amplifier, l’histoire de ces lâches

Mon cerveau m’avait fait acteur alors que je n’étais pas né
Sauf pour le second, la vision du mur, et derrière les atrocités
Cette époque me troublait, la capacité des hommes à faire souffrir
L’Idéologie est une sale manie qui profite pour asservir
La douche glacée que je m’infligeais mit mes neurones en éveil
Prenant mon dictionnaire je cherchais le mot démocratie
Le calendrier indiqué l’année 2010, je pouvais descendre de chez moi
Aller prendre mon café dans un bar, je n’avais rien oublié