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Un matin au couvent, je sais, c’est pas très catholique,
une nonne se lève en tremblant, toute éprise de panique,
son cœur qu’elle croyait garant d’une unicité divine,
elle le voit ce jour pourtant, galoper de façon chevaline.
« Nonne…un métier ? », songeait-elle, « ce n’est qu’une profession de foi »,
un difficile sincère dosse fait de vêpres, de cantiques, de réclusion des fois,
écorce d’une vie, comme première planche de l’arbre qu’on débite,
où la sœur n’est plus une fratrie, mais un titre qui demain cohabite.
Pourtant Dieu sait qu’elle était sincère, quand elle prononça ses vœux,
croyant au ciel c’est clair, imaginant être ce fidèle mouton pieux,
pénétrée par le berger, seigneur qui guiderait à jamais ses pas,
à l’attendre, elle se trouvait tendue, vu que pour elle, il n’apparaissait pas.
« Qu’est ce que Jeanne a de mieux que moi », se disait-elle en parjure,
pansant alors son âme dépité, elle lui construisit une armure,
faite de prières renforcées, blindage combattant l’injustifiable,
mise à feu sur sa libre pensée, pour éliminer la force du diable.
Dans cette incertitude, au cours d’une procession leur regard se croise,
subitement son pouls s’accélère, quel est dont ce mystère qui la toise,
elle le reconnaît alors, c’est un régulier de l’office qui se charge de la quête,
impossible de s’empêcher cette fois, de regarder en dessous de sa casquette.
Des questions la parcourent au sujet de ce charmant prince de belle facture,
« il est engagé ou célibataire, rural ou citadin, et enfin où il habite ? »,
son esprit s’échauffait, des suggestions l’abondaient, elle ne pensait plus qu’à sa...sensibilité,
c’est qu’il était un gentil homme, il baignait forcement dans le luxe, sûr.
La messe devenue attrayante, l’oblige à réserver par avance sa place au confessionnal,
vu qu’elle ne le quitte plus des yeux quand il déverse l’obole collectée dans l’urne,
lui perché sur la pointe des pieds pour transvaser, elle ne pensant alors qu’à ses...pièces,
et regrettant l’instant d’après d’avoir été vaincue par ce réflexe libidinal.
Décidant de lever le voile sur ses sentiments, elle entrepris des fouilles,
dans sa poche, la religieuse y décela un crayon et sur son missel lui fit une bafouille,
contant l’inondation d’amour de son coeur, comme les doigts que l’eau du bénitier mouille,
et quel serait son bonheur, ah si seulement un instant elle pouvait toucher ses...émotions.
Découvrant ce parchemin au pied de l’autel, le jeune homme s’enivra de vin bénit,
pour trouver un chemin divin à ce dilemme, quand on y comprend que nenni,
une sœur belle et une belle-sœur, il les avait déjà , où placer la nouvelle dans son habitacle,
tromper Dieu, n’était pas un éclat, il lui demanda juste, de faire un miracle.
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excellent retour!!!
quel plaisir de te lire ici (et je ne vais pas être la seule à le penser!!!)
Bravo pour les jeux de mots!
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ahaaaa bien vu ce texte merci
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les soeurs t'inspirent normal l'habit est un fantasme lol
quand au curé s'il croit au miracle sa confession de foi est ebranlée
bon retour l'ami
très bon texte
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Très bon texte oui, j'aime bien!!!
Contente de te lire!!!
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austral
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Pas très pieux tout ça... quoi que...lol
y'a plein de passages pas mal du tout! Bravo à toi et bon retour...
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bravo j'aime ossi ! theme tres original et des jeux de mots fendars !
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