Forum Grand Corps Malade et slam

J’ai renoncé au tango, le rythme je l’ai dans la peau, mais mes guitares suivent plus, les cordes, sont usées, à toujours jouer la sérénade

J’ai renoncé à la fumée, et là crois moi il a fallu me trouer, car ce vice je l’avais ancré, le mégot un vieil ami oublié

J’ai renoncé aux paroles creuses, aux allusions sirupeuse, aux amitiés douteuses, la vie à bouffé mon intérêt à vouloir m’intégrer coute que coute, adieux les doutes, mon chemin suit ma route

J’ai renoncé à vous servir d’homme de paille, bien sur j’écoute vos failles, je connais vos amours comme vos entrailles, vous faites des mots des phrases qui me sonnent, résonnent, mais j’ai plus la voix qui raille

J’ai renoncé aux passes de capes et d’épées, orateur zélé, mon passé serait tronqué, alors mon avenir, j’en fais cadeau aux animaux du zoo, eux quand ils me voient venir, s’expriment en loucedé, m’imitant façon costaud

J’ai renoncé aux habitudes, aux certitudes, plus quelques vieilles chimères, je songe a ma mère, qui me disait tu as tout pour plaire, ne te laisse pas faire, la langue n’est pas faite pour se taire

J’ai renoncé à la face caché de la lune, dépouillé des artifices, j’ai plus la force du sacrifice, j’exclus juste mes vices, et les démons de la nuit, maléfices

J’ai renoncé face à la mer, à replonger une dernière fois, l’eau m’attirait, ma mémoire n’a rien oubliée, mon enfance à nagé, dans le bleu de la Méditerranée

J’ai renoncé à la mort, ma chatte serait inconsolable, me cherchant sous la table, parlant de moi en termes louables, faisant la quête à des gens serviables, qui ont aimé mon air souvent instable, un peu  charitable, enfin exportable

J’ai renoncé aux adieux, à tous ceux  qui squattent les cieux et dont leurs yeux posent un regard bienveillant, souvent arrangeant, jamais compromettant, la nostalgie ne doit pas me faire dire qu’il est temps  de partir les pieds devant