Forum Grand Corps Malade et slam

Création, fatigue ou J'aime pas les p'tis oiseaux et ça m'empèche pas de vivre.

Je dessine les humeurs de mon coeur
Je peind les couleurs de mes peurs
Au bout de mon pinceau coulent ma candeur
Au bout de mes nuits apparait la splendeur

Pour d'autres je suis euphorique
Seule, devant ma toile, je suis vraiment pathétique
Saoule, le tableaux est plus que bucolique
Sainte pulsion alcoolique au destin onirique

Pour d'autres l'art n'est pas nécéssaire
Je dirais qu'il l'est autant que le fameux saint suaire
Avoir la foi n'est pas une question de repos salutaire
On peut la découvrir, même la tête à l'envers

Les arcanes du vide liberent ma créativité
Leurs esprits putrides aspirent ma vivacité
L'homme carnacié nourrit ma haine jusqu'au bout de mes traits
La terre à moitié morte fournit ma demense et mes pêchés

Je dessine les rumeurs de l'invisible
Je peinds l'horreur d'un monde trop prévisible
Au bout de mon pinceau coulle l'essence hypersensible
Au bout de mes nuits naissent les stigmates irreversibles

Ne pleurez pas sur mon sort
Car mon talent est mort
C'est de là que je puise mon seul réconfort
Que j'étale en impudique sur tous les supports

Cette délicieuse dépréssion nécéssaire et familière
Je m'y plonge pour m'y ressourcer et danser avec ses chimères
C'est mon univers secret loin des colères et des dieux pères
Un immense cimetière où luisent mes idées éphémères

La réalité m'ennuie si souvent
Je me régale de la froideur que souffle sur moi le vent
Il expire et m'inspire de son violent boucan
Pour moi c'est ça se sentir en vie, je trouve ça émouvant

Je dessine le bonheur ou le malheur
La  blancheur de ma peau laisse voir la douleur
Je peinds l'éclaireur ou le voyeur
Le contemplateur consolateur aura peut être la même lueur
Qui se fait moteur quand mes noirs se font dévastateurs
Au bout de mes pinceaux coullent des histoires
Au bout de mon stylo roule l'aléatoire.


BIZ!!! =)