Forum Grand Corps Malade et slam

La république, cette putain pathétique, mérite t’elle une oraison
Elle qui se vend au plus offrant, au moins disant
Ecrasant sans peine, sous sa botte les opposants
Dire qu’elle n’est plus souveraine, serait une aberration
Mais qu’en on voit les fondations vacillants
Que les mots mêmes non plus de signification
Ceux qui écrits sur les frontons de nos monuments
Se désintègrent à la moindre occasion
Faisant gémir une cohorte plus nombreuse de moutons

Et de ses valeurs qu’elle proclame, comme une litanie
Aura-t-elle un peu de pudeur, ou continueras son ironie
Se parant de phrases redondantes, se fichant d’autrui
Arque bouté sur ses croyances, prête à toutes les sentences
Elle assigne, se proclame justice, elle qui est péremptoire
Se donne sous des airs de vigilance, des manières aléatoires
Compromettant, ou corrompant ceux qui la tancent
Elle aime être cette madone  qui se voudrait rassurante
Elle n’est qu’un reflet dans le miroir de cette attente

Combien encore lui faudra-elle d’errements
Comme si nous devions subir sa tutelle ponctuelle
Alors que nous attendons d’elle, le fruit de notre amour
Quand on sait que pour elle les morts se comptent toujours
Ceux qui l’ont soutenus et ceux qui encore espèrent
N’imaginant point de la voir se bruler aux flammes éternelles
Voulant croire  à sa stature, que rien ne sera lui faire injure
Le peuple se dressant, saluant sa droiture
Une république, un obélisque, le phare de notre servitude