Forum Grand Corps Malade et slam

La neige a recouvert les trottoirs, le bitume et les réverbères
Effaçant le gris et le noir des rues un peu austères.
Elle a rangé dans ses tiroirs la grisaille et l'amertume
D'un mois de décembre où le soleil brille moins que la lune.
Les arbres étincellent de milles lumières
Une farandole de couleurs
Pour un moment éphémère.
Finis les pleurs
Les enfants ont une nouvelle Idole
Un être exéptionnel
Venu du Ciel...
Le père Noël.
La nuit est belle et me rappelle celle de mon enfance dèjà lointaine
Où moi aussi j'attendais sa venue
Vêtu d'un gilet en laine
Je surveillais la rue.
Avant les douze coups de minuit
Je me suis endormi
Le marchand de sable, un de ses compagnons
A eu raison de mon obstination
M'emmenant dans des rêves où sonnent les cloches
Annonçant que la fête est proche.
L'enfant est devenu adulte et l'adulte a eu des enfants
Le plus beau des cadeaux
Le plus fort des moments.
Au pied du sapin
De petits chaussons
Ceux de deux chérubins
Qui animent ma passion
Rien ne peut remplacer
La joie sur leur visage
Quand après avoir craqué
Le papier d'emballage
Ils découvrent les jouets
Qu'ils avaient commandé
A ce magicien de Laponie
Qui une fois encore vient éclairer leur vie.
Des instants irremplacables
Des rires en pagaille
De la joie autour de la table
Mais le temps a trouvé la faille
Se rappellant à mon souvenir
Que bien des fois il m'a fait souffrir.
Aujourd'hui les Noëls ont un goût amer
Quand mes petits ne peuvent serrer dans leurs bras leur Grand-Père
Où embrasser mon Grand-Frère
Allez les enfants
Il est l'heure de mettre votre manteau
Et d'aller voir chez Mamman
Ce que le traineau
du Père-Noël a déposé
Au coin de la cheminée.

Fabrice Leroy.