Vous n'êtes pas identifié.
A plus dans l'bus
Huit heures du mat' et j'ai la gueule dans le paté
J'aurais du prendre un duo Nesquik et Nescafé,
J'ai pas les idées claires, ni la p'tite bouille à croquer
Et pour m'faire chier, le bus est plein à craquer.
J'dois attendre celui d'après pour enfin voyager
Aux côtés d'gens bizarres et parfois même enragés,
C'est la mission chaque matin pour retrouver l'école
Et tous ces hiéroglyphes qui f'ront qu'mon av'nir décolle.
A bord, mon p'tit corps d'enfant flâne sous les aisselles
Et là , j'aimerais dev'nir un des personnages de Cassel,
Etre un Mesrine et braquer tous ces gens blasés
Pour me r'trouver seul et à l'aise comme jamais.
Mais au lieu de ça, tous les passagers m'bousculent
Et j'leur dirais pas qu's'ils recommencent, j'les en****,
J'essaie d'me faufiler en m'prenant des coups d'sac à dos
Et si tôt le matin, c'est pas forcément un cadeau.
Je n'peux retrouver le sommeil ou un souçon de sieste
A cause de l'affluence et de ce gars qui empeste,
Mes paupières ne tomberont pas, ça j'peux t'l'assurer
Le bébé aussi, mais ces sales cris n'peuvent pas durer.
J'avance un peu plus loin et pousse un peu tout l'monde
Et j'entends derrière ces gens qui rognent, qui grondent,
Rien à faire et j'veux juste un endroit qui puisse me plaire
Mais là pas d'bol, un gars dégueu fait un concert de glaires.
Heureusement, mon arrêt est plus que proche
Oui, mon absence dans ce bus bientôt approche,
Je ne reverrais plus ce tas de non-civilisés
J'préfère le fait qu'les algos puissent me dévaliser.
Six heures du soir et j'ai le cerveau en compote
A cause de ces jours éreintants dans lesquelles j'barbote,
Pour retrouver mon chez moi, il va falloir reprendre
Ces transports des ennuis qui peuvent vous faire pendre.
Je suis fatigué et ce gosse n'arrange pas les choses
J'aimerais bien le faire taire, mais j'sais pas si j'ose,
Il est préférable pour tous qu'il s'mette qu'à baragouiner
Car depuis qu'il crie, tous les gosses n'cessent de chouiner.
Quelle chance, il descend au bout du second arrêt
Et merde ! Pour le remplacer, y'a un espèce de taré
Qui hurle, qui chante et qui fait la révolution
J'ai pas d'pot, faut vraiment qu'j'trouve une solution.
Alors j'ai supposé pendant tous ces bouts d'heure
De m'cacher sous les décibels d'mes écouteurs,
Pour éviter d'entendre ce brouhaha perpétuel
Et pour me dire que ma traversée est plus belle.
Mais ça n'a pas beaucoup suffit alors de ce fait
J'ai agi comme eux, dans le bus j'ai fait la fête,
J'ai gueulé et fait l'ivrogne pour leur en faire baver
Et pendant trente bons jours, je n'me suis pas lavé.
J'sentais l'alcool et puis pas mal des d'ssous d'bras
Alors j'en profitais, j'leur montrais l'ciel du doigt,
Et avec cette folle haleine, j'leur parlais nez à nez
Pour qu'ils repartent et ne reviennent jamais.
L'histoire a duré un peu plus de trois s'maines
Mais j'me d'mande où tout ce labeur mène,
Car j'me suis fondu dans l'paysage et ce fut comme avant
Enfin bon là j'pue alors c'est plus rageant.
Moralité de l'histoire qui peut faire du bien
Ne changez pour personne, ça ne change rien.
Hors ligne
On dirait le RER A... lol, je mets ça dans les transports en commun des slams par theme
(quitte a être transporté, il vaut mieux les transports amoureux )
Hors ligne