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Vendredi 03 juillet 2009, sur la ligne Sncf Paris Cahors
Une remorque d’agriculteur a semé la mort
Et alors ??
Je voudrais vous conter l’histoire d’un adolescent :
Lui, de son code de la route, comptait son code de la rue.
Il ne voulait qu’être dans la galère, qu’avec une certaine déroute.
Interdiction de doubler, il se tape de grande ligne blanche !
Le soir venu, la tête en overdose, il couche avec Marie Jeanne, sa pute sans âme.
Je n’ai pas besoin de vous le dessiner : il se la tape à grands coups de butoir !
Puis, il double les lignes en pointillés, et sans discontinuité, il sniffe, sniffe, sniiiiifffffe.
Pour ne pas quitter les rails, complètement déjanté, il n’aperçoit pas dans la nuit
La douce lumière du sniper, posté Rue du Cimetière,
En longue portée, le laser cible entre ses deux yeux,
Cet adolescent écervelé par sa came !!!
« je voudrais divorcer de ma putain de Marie Jeanne » me dit-t’il !!
Il pense être libre mais il se fait traiter comme un chien.
Une laisse invisible au tour du cou l’empêche de s’en séparer.
Chaque nuit, il quitte le lit de sa morphine, pour aller faire le trottoir de ses 100 pas.
Il consomme à tout vent chaque client, prêt à se faire prendre pour de la bareback !!
Pour avoir accès à dame blanche qui le consume…
Je le revois le jour, dans sa rue, l’œil hagard.
A grande vitesse, le temps passe, et la lumière blanche au bout du tunnel s’éloigne ….
A grands pas, le temps le presse, et il se dirige vers le trou noir.
Et un soir, je le vois dans l’ombre de son impasse, la perfusion mal placée !
Le sang s’étale à petites saccades.
Mais pas de veine, il vient de se rater son injection quotidienne.
Il me l’avait dit, lors de ses rares moments de lucidité :
« j’ai peur de me retourner au risque de dérailler ».
Il ajoutait « … dans le langage de Ma Rousse aux Petits Roberts !
Dérailler, ça veut dire, interdiction de se faire une ligne …
Il me faut quitter ma came, pour ma petite âme amoureuse !! »
Par peur d’être abandonné de Marie Jeanne,
Comme son père a pris la poudre ,… d’Escampette à sa naissance.
Il a désiré poursuivre sa lignée … blanche… et au bout de sa route, la mort l’attire dans ces bras.
Adolescent blessé de sa vie de néant,
De son vide béant, il a tenté de combler son manque …
Et toi, …. Quel est le tien ???
Dernière modification par lamalice (11-12-2009 18:47:01)
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Contente de te voir repasser par ici, Denis (je ne te demande pas comment va la Charente
Ligne blanche, ligne de démarcation sur le fil du rasoir..
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Super texte
Franchement j'ai kiffé, sujet dur
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C original et rien que ça c cool...
Mais g du mal à voire de quoi tu parles en mélangeant poudre blanche et Marie Jeanne, car les deux n'ont kan même strictement rien à voir! Pour ma part j'eclipserais donc les références incongrues à Marie Jeanne mais bon... P'têtre que tu considère que les deux sont à mettre dans le même sac, ce qui est ton droit mais pas mon avis... En tout cas malgré cette critique saches qu'il y'a plein de trucs que g bien aimé dans ton texte!
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merci pour vos commentaires encourageant ... Alex P, ... je suis d'accord sur ta critique,... mais quelque soit la substance toxique, les ravages à plus ou moins long terme, laisse des dommages collatéraux irréversibles, ... pour ma part, je préfère m'évanouir, m'épanouir, planer,... par la diction aux mots, plutôt qu'aux maux de l'addiction !!!!
Dernière modification par lamalice (09-12-2009 21:01:42)
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