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Cette nuit, c’est la complainte du maître d’enchantement sans pardon qui a résonné dans les rues de la ville.
Le son de sa voix a brisé les vitraux et décroché toutes les cloches pour qu’elles se taisent. Apostrophant les êtres suprêmes, il a guidé nos pas vers ces mots fous, puis a piétiné chacun de ses rêves pour les liquéfier et les boire sans soif.
Ensuite, vint le silence dans un manteau de pensées désarticulées.
Dans ses mains, les plus beaux présents, un rire et un sourire en demi-teinte l’ont accompagné au seuil de nos sommeils tourmentés.
Ce matin il ne reste rien, qu’un peu de son parfum sur une plume volée.
Rien, au milieu de rien.
Plus de phrases, plus de silences, plus de Nada.
Son souvenir s’estompe au fil du temps qui passe, dilué dans le tumulte des poètes qui se regardent et s’écoutent.
Il est le maître d’enchantement sans pardon, parti sans se retourner, fugace silhouette écorchée vive s’éloignant dans l’ombre.
Cœur remplit de larmes, ici pas assez d’amour pour lui.
Ses yeux se sont ouverts sur nos âmes solitaires.
Ici, pas de frère pour lui, seulement les chiens, les bâtons et les pierres.
Il est parti, sorti par nos fenêtres verrouillées, ses mots de lumières n’ont éclairés que quelques fragments de temps sans éblouir nos âmes.
Il est reparti par la mer, se laissant porter par les vagues, il chante avec le vent les mélodies d’éternité que personne n’entend.
pour info Nada est le titre d'un texte de Karl Breheret...
Dernière modification par NAS'R (12-10-2009 18:11:54)
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On a envie de se taire après ce magnifique hommage, mais.....
NAS'R a écrit:
Il est reparti par la mer, se laissant porter par les vagues, il chante avec le vent les mélodies d’éternité que personne n’entend.
Reste l'écho de ses belles paroles qui glisse jusqu'à nous grâce à toi...
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bel hommage
la mer s'est retirée emportant son corps avec les galets
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