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Un petit bruit le réveilla, l’appel de son ventre qui grognait
Il lui chuchota, attend le matin pour quémander
Mais pas facile une foi réveillé de faire comme si rien ne s’était passé
La faim lui signifiait ses revendications et ses droits
Devant cette injustice, la faim lui rappela le constat
On s’était mis d’accord toi et moi, respecte la loi
Ecoute lui dit’ il c’est pas le moment de venir me faire chanter
Je suis en situation précaire sur le sol Français
Tu veux à tout prix me voir expulser
Faisant plutôt un autre marché
Un jour sur deux, je ferai les fins de marchés
Les poubelles de ces lieux sont une invitation à un festin
Le lendemain je récupérerai en balayant les chemins
Ceux qui mènent au royaume des cieux
Tu verras je serais un fidele serviteur
Et toi et moi on sera très heureux
En guise d’accord, ils mimèrent un repas d’épicurien
Tour à tour ils énonçaient des plats sophistiqués
La liste s’allongeait prenait des proportions gargantuesque
Les laissant repus, au bord de la syncope, complètement rassasiés
Alors le sommeil reprenait l’ascendant
Et dans les rêves qui s’en suivaient
Plus question de denrées, la trêve était respectée
Et cette nouvelle journée qui commencerait
Ils auraient juste à se préoccuper de marcher
Pour arriver sur ce chemin qui mène aux cieux
Morts pour ne pas avoir pu accéder à l’imaginaire colorié
Plus jamais son ventre grognerait
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on ne reste pas sur sa faim,
enfin, le conte a une fin, les comptes sans fin...
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Si tu permets que le le cite, ce slam me rappelle ce poeme de Xavier Forneret
(1809-1884)
Un pauvre honteux
Il l'a tirée
De sa poche percée,
L'a mise sous ses yeux ;
Et l'a bien regardée
En disant : " Malheureux ! "
Il l'a soufflée
De sa bouche humectée ;
Il avait presque peur
D'une horrible pensée
Qui vint le prendre au coeur.
Il l'a mouillée
D'une larme gelée
Qui fondit par hasard ;
Sa chambre était trouée
Encor plus qu'un bazar.
Il l'a frottée
Ne l'a pas réchauffée
A peine il la sentait ;
Car, par le froid pincée,
Elle se retirait.
Il l'a pesée
Comme on pèse une idée,
En l'appuyant sur l'air.
Puis il l'a mesurée
Avec du fil de fer.
Il l'a touchée
De sa lèvre ridée. -
D'un frénétique effroi
Elle s'est écriée :
Adieu, embrasse-moi !
Il l'a baisée,
Et après l'a croisée
Sur l'horloge du corps,
Qui rendait, mal montée,
De mats et lourds accords.
Il l'a palpée
D'une main décidée
A la faire mourir. -
- Oui, c'est une bouchée
Dont on peut se nourrir.
Il l'a pliée,
Il l'a cassée,
Il l'a placée,
Il l'a coupée ;
Il l'a lavée,
Il l'a portée,
Il l'a grillée,
Il l'a mangée.
Quand il n'était pas grand on lui avait dit : Si tu as faim, mange une de tes mains.
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Olala faim quand tu nous tiens !
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je ne connaissais pas le texte Nicole je le touve super tu a eu raison de le poster
tu a toujours ce petit quelque chose de grand
bises
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