Forum Grand Corps Malade et slam

Champs brulés,
Sol écarlate.
Odeur de paix calcinée,
Beauté éclatée.
Sourires de rigueur pour serrer des mains froides.
Sentiments troublés.
La vie est belle !
Mais pas la sienne,
Et la mienne est-elle si belle ?
Plus loin, encore plus loin.
Chacun son chemin et tout va bien.
Plus loin dans la violence,
La colombe manque de chance.
Tous en partance,
Nos vies ont si peu d’importance.
Espoir en rupture.
Mélancolie qui flirte avec la folie.
Pourquoi ?
Pourquoi lui ?
Mercredi ce n’était pas son jour,
On repassera pour un peu d’amour.
La haine,
C’est elle la reine,
Elle qui règne sur des cœurs vidés.
C’est de l’autre coté,
Tends la main, tu peux le toucher.
Révolte,
Ne pas baisser les bras.
Liberté,
Ne pas oublier.
Fratricide partie d’échec.
Qui sont les pions ?
Ou est la raison ?
Qui brule la maison ?
Innocence arrosée d’essence,
L’allumette est craquée,
Regarde, tu vas la voir flamber.
Dégâts collatéraux,
Retiens le nom des héros.
Expression explosive.
Diplomatie frileuse.
Inquiétudes et incertitudes.
Histoire sanglante.
Histoires tragiques.
Mystères politiques.
Pétrole missiles.
Contre-pouvoir et idéologie,
Mariage macabre.
Langages des armes,
Réponses de la terreur.
L’aigle sauve le monde en semant ses erreurs.
La vérité est devenue un leurre,
Ecoute ces mères qui pleurent.
Ne pas penser,
Ne pas regarder,
Ignorer.
Passants devenus cibles,
Une autre foi,
Encore une fois.
Désolation et consternation invitées à la télé.
Sensationnel, on vend des histoires mortelles.
Impuissance,
Douleur intérieure,
Terre ancestrale à feu et à sang.
Å’il pour Å“il, dent pour dent.
Linceul sur un trottoir,
Regards de désespoir,
Plongés dans le noir.
Loin,
Si loin,
Mais tend la main !
Les jours, les années, chaque seconde de ma vie,
Prières, calme, paix, harmonie.
Mes racines nourries d’hémoglobine et de bruits de bottes.
Mon âme en peine,
Mon cœur en colère,
La guerre sur la terre de mon père.
Peuple prisonnier,
Retenu au bal des vampires.
Où est la raison ?
Qui brûle la maison ?